Les leaders religieux maliens exigent le départ de l’armée française de leur territoire

Macron au Mali

Les Maliens sont sortis massivement et se comptaient en centaines de milliers de personnes, voire des millions pour répondre à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique, malgré le refus de manifester, notifié aux initiateurs de cette grande marche.

Prenant la parole devant une marée humaine, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique, prenne la parole devant une foule surexcitée, a mis en garde la France contre sa volonté de faire de Kidal sa « Nouvelle – Calédonie au Sahara », afin de faire main basse sur les immenses ressources minières, dont regorge cette région du Mali.

Depuis l’intervention Serval en 2013, la huitième région du Mali est devenue une « République dans la République », selon le leader religieux soutenu par plusieurs partis politiques de l’opposition. En effet , il est impossible à un Malien de s’y rendre, sans l’autorisation expresse de Barkhane, la force française, stationnée dans cette zone. Ou celle de la Minusma. Chose inacceptable pour les Maliens, qui réclament le départ des troupes françaises ; mais aussi, celles des Nations-Unies.

« Que la France sache que le Mali ne lui appartient pas. Il n’appartient pas, non plus, à la Minusma. C’est à nous les Maliens de construire notre pays », a tonné l’imam Mahmoud Dicko, dans un tonnerre d’applaudissements.

Sur les pancartes, brandies par les manifestants furieux , on pouvait lire un chapelet de slogans hostiles au pays d’Emmanuel Macron : « Dégagez la France et la Minusma ! » ; « Stop au génocide de la France au Mali » ; « Notre ennemi commun, c’est la France ».

Le leader religieux a par ailleurs accusé le président IBK de jouer le « jeu des ennemis du Mali » dans la gestion de Kidal. Il a ensuite ajouté : « J’ai parlé avec les gens des mouvements armés. Je suis au courant de ce qui se trame à Kidal ».

Le président du Haut Conseil Islamique, l’imam Mahmoud Dicko, a appelé le président IBK d’écouter les aspirations du peuple malien. Dans le cas contraire , le peuple se donnera les moyens de descendre dans la rue tous les vendredis. Comme c’est le cas en Algérie , ou en France, à la manière des gilets jaunes.

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