Coronavirus: Et si l’Afrique pouvait se réveiller !

Carte du monde avec la repartition des malades du Covid-19

Les images ont fait le tour du monde. La peur aux ventres, regroupés en grand nombre, des populations italiennes applaudissent sans rompre, des médecins cubains, à la descente de l’avion.

Bien avant, on a vu le président italien pleurer à chaudes larmes, face à des morts massives causées par le coronavirus. Les applaudissements des italiens, sont à suffire que la diaspora africaine est entrain de voler au secours de l’Europe. La crise sanitaire du Covid-19 qui frappe l’union européenne de plein fouet, en plus de montrer les dérives, les défaillances et la faillite du système gouvernant à l’échelle mondiale, dévoile que le capitalisme est fragile et vulnérable. Sous la cendre de la crise sanitaire du Covid-19, il y a le feu d’une guerre à deux facettes: médicales et pharmaceutiques. La compétition est d’autant plus grande que, prenant la recherche en otage, des sociétés financières, des grands laboratoires et des firmes pharmaceutiques freinent sur quatre fers. Il y en a qui ont fait des programmations; ont investi des grosses sommes d’argent dans la fabrication des vaccins qui seront en majorité exportés en direction des populations des pays africains, considérées comme des cobayes.

La levée de boucliers contre le professeur Didier Raoult en France, l’instrumentation de la peur et la panique à travers le développement d’une forte psychose, des discours qui laissent croire que l’Afrique doit s’attendre au pire; la tragédie du soupçon et du péril à venir; la surenchère sur une Afrique qui risque d’être réduite en un cimetière. . . Un tel discours teinté des peurs de l’inconnu qui se créent, les incertitudes autour de la notion du bouc émissaire, la théorie du « complotisme » attestent de l’absence de sérénité. A y voir clair, il s’observe que le capitalisme et les grandes économies mondiales sont en débandade.

L’Europe se bat pour ne pas disparaître, à en juger par la décomposition du système néocolonial. Face à la désaffection et à la décrépitude de l’union européenne, la longue marche vers la renaissance de l’Afrique devient impérative. Un mal pour un bien; les pays africains doivent saisir l’opportunité d’une Europe ébranlée pour être maîtres et comptables de leurs choix. L’Afrique ne doit continuer à accéder aveuglément à des stéréotypes et protocoles importés de l’extérieur. Les dirigeants africains doivent financer la recherche, ouvrir des voies d’implémentation et d’opérationnalisation des résultats des chercheurs endogènes? Au moment où l’union européenne s’effondre pour faire place aux Etat-Nation, chaque pays se confinant dans ses frontières, le moment est venu pour l’Afrique de se réveiller, d’écrire son histoire, de construire son propre bouclier médical et sanitaire.

La crise sanitaire du Covid-19 appelle l’Afrique à « endogèniser » sa pharmacopée, à mutualiser ses méthodes et moyens de recherche. Il faut prendre en compte l’importance de la recherche scientifique et biotechnique. Le massif forestier africain est bien fourni. Les laboratoires des chercheurs endogènes, foisonnent de nombreuses découvertes en termes de médicaments. Pour réussir le pari, les gouvernements africains doivent inscrire la recherche et les expertises africaines à la compétition mondiale.

Souley ONOHIOLO

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