La cérémonie d’ouverture des activités y relatives s’est tenue vendredi dernier à Yaoundé.[pagebreak]La croissance de la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’est établie à 1,4% en 2013 contre 5,8% en 2012. Cette baisse essentiellement due à la baisse substantielle des activités économiques en Centrafrique qui a connu une croissance de moins de 36,7% au cours de l’année 2013. L’ensemble des mesures prises et mises sur pied ont permis à ce pays de reprendre peu à peu son activité économique et il a connu en 2014, une croissance estimée à 1%. Aujourd’hui, l’accentuation de la menace Boko Haram, les perspectives macroéconomiques des pays de la zone Cemac sont un peu compromises pour le compte de l’année 2015.
Et, cela est du aux nombreux efforts et dépenses fournis par les dépenses des Etats membres pour retrouver la stabilité d’antan. « Le Cameroun à travers son programme gouvernemental d’aménagement du territoire adopté en octobre 2014 pour sa partie septentrionale visant à lutter contre la pauvreté et les vulnérabilités dans les zones transfrontalières du Lac Tchad est promoteur compte tenu de l’apport des multiples partenaires » précise Paul Tasong, commissaire en charge des politiques économique, monétaire et financière de la Cemac. Plusieurs problèmes outre la nébuleuse Boko Haram continuent de constituer une entrave à l’expansion véritable des pays de la sous-région.
D’après le Bureau maritime international, 43 actes de piraterie ou vols à main armée ont été commis au cours des neuf premiers mois de l’année 2014 dans le Golfe de Guinée, soit plus dans la Corne d’Afrique, considéré jusque là comme la région la plus touchée par la piraterie maritime en Afrique. Le problème d’emploi des jeunes qui demeure sans cesse préoccupant. C’est fort de cela qu’en juin 2013, la conférence des chefs d’Etats réunie en session extraordinaire à Libreville, a décidé de la mise sur pied d’un fonds d’un montant de 200 millions de dollars US dénommé « Train my generation » pour la formation des jeunes à court terme dans des métiers tels que l’agriculture ou le tourisme. Ce financement est assuré à hauteur de 50 millions de dollars US par les Etats membres de la Cemac et le reste sera recherché auprès du secteur privé et des partenaires au développement.
Au cours de son allocution d’ouverture de la 7e édition de la journée de la Cemac, vendredi dernier à Yaoundé, Gilbert Didier Edoa, secrétaire général au ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a précisé que « cette célébration a été initié pour rappeler aux peuples et aux administrations l’importance de l’intégration régionale. Le thème de cette année est « promouvoir la paix, la sécurité et l’intégration en Afrique centrale ». Il n’est pas de prospérité ou d’intégration sans paix et il se trouve aujourd’hui que la paix et la sécurité sont mises à mal dans notre sous région. Ces journées permettent de sensibiliser davantage les uns et les autres sur tous ces problèmes ».
Thierry Etoundi
