Une cérémonie de présentation a été présidée la semaine dernière à Foumbot par le Minresi.[pagebreak]La nouvelle trouvaille des chercheurs de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) a été présentée aux producteurs, le 10 mars 2015, à la station polyvalente Irad à Foumbot. La cérémonie présidée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinté, a donné l’occasion d’apprécier les résultats de la recherche ainsi présentés. Il s’agit de cinq nouvelles variétés de haricot, qui viennent s’ajouter aux sept précédentes, déjà connues des seigneurs de la terre.
A Foumbot, tous les intervenants ou presque ont reconnu que les variétés de haricot commun, nouvellement arrivées, ont l’avantage d’être plus performantes et plus nutritives. De même qu’elles ont salué le partenariat entre l’Irad et le Centre international de l’agriculture tropicale (Ciat), à travers son réseau de recherche sur le haricot, dénommé Pan Africa Bean research Alliance (Pabra). Ce qui dure depuis une dizaine d’années. « Les bénéficiaires doivent s’approprier les semences au moment où les pluies s’annoncent, afin de booster encore davantage leur production », conseille le directeur général de l’Irad, Noé Woin. Avant d’ajouter : « Les nouvelles variétés dont il est question sont le résultat d’un long processus de recherches entre les laboratoires, le milieu réel, le milieu difficile et le milieu contrôlé ». Si les noms sont scientifiques, l’on peut au moins dire que le cycle, globalement, varie entre 70 et 110 jours. Le spécialistes reconnaissent aussi le fait que les variétés nouvellement mises à la disposition des producteurs, sont résistantes aux maladies et riches en protéines. « Depuis quelques années, le gouvernement de la République a instruit les chercheurs, qui jusque-là n’excellaient que dans la recherche fondamentale, de privilégier désormais la recherche appliquée au développement », indique le Minresi, Madeleine Tchuinté. Tout en renchérissant : « Ceux-ci ont ainsi le devoir d’orienter leurs travaux vers la résolution des questions de développement et sortir leurs résultats des laboratoires pour les mettre à la disposition des utilisateurs potentiels. C’est à ce prix que la recherche scientifique et l’innovation peuvent vraiment jouer leur rôle d’importants leviers de développement de notre pays ». Personne ne peut douter des performances ainsi réalisées. Le lendemain, 11 mars 2015, Madeleine Tchuinté n’a pas manqué à l’ouverture officielle des Journées portes ouvertes (Jpo), organisées par la station polyvalente de l’Irad à Dschang, créée en 1925 par un ingénieur français. « L’objectif général de cette vitrine scientifique, est de vulgariser et valoriser les résultats de la recherche scientifique, obtenus dans les laboratoires des structures de recherche sous tutelle du Minresi », affirme Madeleine Tchuinté. Le public a pu y voir des cultures annuelles (riz, maïs, haricot, soja, pomme de terre, bananier-plantain), des cultures pérennes (plants greffés d’avocatier, manguier, safoutier, plants sélectionnés de différentes variétés de caféiers). Ou encore des productions animales (lapin, poulet, cobaye, porc-épic, petits ruminants, dindons) et des technologies agroalimentaires (lait pasteurisé, fromage et café moulu).
Au quatrième jour de sa visite à l’Ouest, Madeleine Tchuinté a procédé au lancement des champs écoles-paysans dans le groupement Bayangam, troisième du genre après les régions du Sud et du Centre, où l’on a créé des structures pour former des agriculteurs à la production des semences à haut rendement. Les spéculations concernées sont le maïs, le haricot et la pomme de terre.
Michel Ferdinand