RCA: Les Anti-balaka mettent en garde la Présidente de la transition, Samba-Panza et les forces étrangères

Leur mise en garde intervient au lendemain de la déclaration de Catherine Samba-Panza promettant «une guerre» s’ils ne cessaient pas leurs crimes contre les musulmans.
Les centrafricains sont encore très loin du chemin de la paix, ils vivent plutôt le chemin de croix au quotidien. Jeudi dernier, Richard Bejouane, le chef d’état-major autoproclamé des miliciens centrafricains anti-balaka, a mis en garde les forces étrangères et le pouvoir de Catherine Samba-Panza. Pour lui, toute offensive visant les anti-balaka sera une déclaration de guerre à la population centrafricaine.
Les milices anti-balaka, composées de paysans chrétiens de l’ouest de la Centrafrique pour se défendre contre les exactions des combattants majoritairement musulmans de la Séléka, sont devenues en quelques mois une nébuleuse qui se caractérise par des crimes visant les civils musulmans.
« Déclarer la guerre aux anti-balaka, c’est déclarer la guerre à la population centrafricaine », a affirmé leur « chef d’état-major », Richard Bejouane. «Nous sommes prêts à être cantonnés», a-t-il ajouté, assurant avoir « les listes des anti-balaka », qui seraient 52.000 selon ses dires, dont 12.000 à Bangui.

Des poches de tensions extrêmes perdurent autour du PK-5, le grand quartier commerçant de la capitale, majoritairement musulman, qui attise depuis des semaines la convoitise de pillards et des miliciens anti-balaka. Les exactions passées continuent aussi d’être découvertes. Une fosse commune a été découverte dans un ancien camp Séléka situé près du camp Béal. Plusieurs corps ont été découverts dans un ancien réservoir de carburant par des soldats de la Misca chargés de la surveillance du site. Ils ont été alertés par l’odeur nauséabonde sortant du réservoir.

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