« Pour le Noir, il n’y a qu’un destin. Et il est blanc » Frantz Fanon

L’Africain va donc commettre un assassinat culturel. Il va entrer en mode destruction automatique.

Ainsi il va prendre un nom arabe ou européen, interdire à ses enfants de parler sa langue. Il va insulter ses propres ancêtres, ces païens et sauvages qui ne connaissaient pas le « vrai » Dieu, qui n’ont rien apporté à l’humanité. Tout doit disparaître. Il va rejeter l’Afrique, se défriser les cheveux, se blanchir la peau, chercher à blanchir sa descendance.

Il va s’inventer des ancêtres européens ou arabes, ou diviniser son 1/10e de sang arabe ou européen. L’occidentalisation, l’arabisation et le métissage deviennent, de l’élite au peuple, les modes de pensée d’une société inconsciemment décidée à se suicider ; qui pense devoir se lester du boulet identitaire africain pour entrer dans la modernité. Tout doit disparaitre.

L’Africain assume dès lors que pour s’échapper de son infériorité, il a besoin de l’Européen et de l’Arabe, il ne peut pas vivre sans eux. A la vue de chaque Blanc, les réflexes de subordination explosent. Il sourit bêtement, bafouille, change d’accent, adopte une gestuelle de soumission.

Il va pleurer lorsque la France sera battue en compétition de football, faire de la libération de la Palestine le combat de sa vie. Pour toute chose de mal que l’Européen lui fera, il appellera au pardon, à la réconciliation universelle, au nom de Jésus Christ, les yeux fermés forts et les mains en l’air, en chantant Amazing Grace.

Quand l’Arabe et ses alliés lui prendront ses terres, il se dira que c’est un conflit entre frères. Faible, il voudra discuter. Toutes ses économies collectées, il ira prier à La Mecque pour la paix, enrichissant l’office du tourisme saoudien, sous le regard de l’Arabe qui généralement le méprise.

La clairvoyance sur la nature et les intentions de l’ennemi, l’esprit de résistance, sont considérablement annihilés. Alors l’Européen et l’Arabe peuvent passer à la troisième étape qui était le but depuis le début : l’exploitation économique de l’Afrique.

Lisapo ya kama

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