Mali: Hidalgo pour maintenir une présence française, Bayou pour soutenir la transition

Maxime Blasco tué au Mali

Après la mort d’un soldat français au Mali samedi, la candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo a plaidé lundi pour y « maintenir » une présence française, tandis que le patron d’EELV Julien Bayou prône un retrait « rapide » une fois la transition politique achevée.

« Je suis de celles qui considèrent qu’il faut maintenir notre présence militaire au Mali, bien sûr pas tous seuls, dans un cadre international et un cadre européen », mais « notre sécurité passe notamment par cette présence », a expliqué Mme Hidalgo sur RTL.

« On ne peut pas donner cette victoire aux terroristes – beaucoup de nos soldats sont morts – en abandonnant ce terrain », a-t-elle justifié, même si elle n’a pas nié « qu’il faille adapter » cette présence, comme l’a décidé Emmanuel Macron (les soldats français au Sahel vont passer de 5.000 hommes à l’été 2021 à une fourchette de 3.500-4.000 à l’été 2022).

Pour le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, « un départ précipité sous le coup de l’émotion serait catastrophique », au moment où le Mali est « dans une période de transition aux mains d’un putschiste, Assimi Goïta », le colonel porté à la tête du pays par un premier coup d’Etat en août 2020 et intronisé président « de la transition » à la suite d’un second en mai 2021.

Il s’est aussi félicité sur Public Sénat que « l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao, commencent à vouloir mettre des pressions » en faveur d’une transition.

La France fait-elle donc bien de réduire sa présence ? « En fait, il faut partir le plus vite possible évidemment. La France n’a pas à rester ad vitam aeternam et à s’ingérer dans les affaires du Mali; ce serait une forme de néocolonialisme », a-t-il considéré.

Mais avant cela, Paris doit « reprendre lien avec la Cédéao, l’Union africaine, et même l’Onu », pour être « en situation d’observation, en capacité d’agir éventuellement » si la transition échouait.

Le soldat mort samedi dans une attaque au mortier est le 53e militaire tué au combat au Sahel depuis 2013 et le premier en 2022, dans un contexte d’extrême tension entre Paris et Bamako, sur fond de déploiement de mercenaires russes dans ce pays du Sahel.

Le candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a estimé dans la foulée que « tout cela est très mal engagé et qu’il faut se retirer de là », et le candidat PCF Fabien Roussel a plaidé pour « sortir » du Mali « de manière progressive ».

A l’extrême droite, la candidate RN Marine Le Pen a appelé à « revoir le périmètre de notre action », tandis qu’Eric Zemmour déplorait « une victime de plus dans notre combat contre le djihad ».

La candidate LR Valérie Pécresse a salué la mémoire d’un soldat « mort pour la France dans sa mission de lutte contre le terrorisme islamiste ».

237online.com

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