Célébration du 60ème anniversaire de la République du Tchad : Idriss Déby s’adjuge le titre de Maréchal

Idriss Déby le Marechal

Faute du traditionnel défilé populaire en raison de la pandémie du Covid-19, l’attention était beaucoup plus focaliser sur la cérémonie d’élévation du Président tchadien au prestigieux grade de Maréchal.

La République du Tchad, pays frère qui partage avec le Cameroun une longue frontière et des valeurs socioculturelles, a célébré hier 11 août, ses soixante ans d’indépendance. L’évènement n’a pas connue le traditionnel défilé populaire en raison de la crise sanitaire actuelle, due au coronavirus. Mais l’occasion faisant le larron, on ne peut pas dire que les tchadiens n’ont rien eu à mettre sous la dent, au propre comme au figuré, en ce jour de grande solennité. Et pour cause, ce jour coïncidait avec la cérémonie officielle d’élévation du Président Idriss Déby Itno au grande prestigieux et honorifique de Maréchal des armées.

Ce titre avait été attribué au Chef de l’Etat tchadien depuis le mois de juin dernier par les députés de l’Assemblée Nationale tchadienne. Pour lier l’utile à l’agréable, sans doute ont-ils jugé nécessaire de choisir ce mardi 11 août pour la remise officielle des attributs liés à ce rang, de surcroît l’ultime niveau de la hiérarchie militaire.

À Ndjamena, quelques-uns se réjouissent pour le Président-Maréchal, le chef de guerre qui récemment est descendu de son piédestal pour se rendre sur le champ de bataille, afin de repousser les forces djihadistes. Mais d’ores et déjà les consciences africaines sont dubitatives et s’interrogent sur le bien fondé de ce sacre. En effet que valent tous ses titres, surtout quand on sait ces prédécesseurs à ce grade en l’occurrence Bokassa, et Mobutu, ont fini leur parcours ?

Par ailleurs il faut noter qu’en occident (on ne peut pas être plus royaliste que le roi, ce sont eux les concepteurs de ses grades), ce titre est honorifique, comme celui de professeur émérite et s’obtient rarement quand on est encore en activité. D’ailleurs Dieu seul sait s’il en existe encore de nos jours sous le ciel français.

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