Bras de fer entre le gouvernement malien et le mouvement du 5 juin : les manifestants ne décolèrent pas

mouvement du 5 juin

Le pays a enregistré plus de 10 morts et une centaine de blessés dans les heurts depuis vendredi dernier malgré l’appel au calme de l’iman Mahmoud Dicko, la figure centrale du mouvement de contestation.

Selon une source hospitalière, 124 blessés et 11 morts, est le triste bilan des affrontements qui opposent depuis vendredi dernier les forces de maintien de l’ordre et de sécurité maliens aux manifestants du « mouvement du 5 juin », une coalition de l’opposition malienne menée par l’iman Mahmoud Dicko. Les manifestants qui ne décolèrent pas veulent une refondation du mali où il n’y aura plus la corruption ; s’insurgent contre la dégradation sécuritaire et l’incapacité à y faire face ; dénoncent la défaillance de l’Etat ; le marasme économique ou le discrédit des institutions.

En somme le mouvement dit du 5 juin veut la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, dont les réponses à la crise maliennes frustrent d’avantage le mouvement. Les contestataires veulent sans aucune forme de procès, la dissolution du parlement ; la démission des juges de la cours Constitutionnelle ; la formation d’un gouvernement nommé par le mouvement de 5 juin et le départ du Président de la République du Mali IBK entre autres.

Dans ce feuilleton politico-social qui est en train virer à la tragédie, tout est parti de la décision de la Cour Constitutionnelle d’invalider une trentaine de résultats des législatives. Une décision malencontreuse qui a servi de rampe de lancement de la contestation qui au fil des jours, et en dépit des efforts du gouvernement actuel ne cesse de prendre de l’ampleur. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a annoncé la dissolution de la Cour Constitutionnelle, avec possibilité de reprendre les élections dans les localités où les résultats avaient été invalidés. Pourtant les initiatives de ce dernier, pour l’instant ne satisfont pas les manifestants toujours sous la colère malgré l’appel à la non-violence émis par l’Iman Dicko, leader du mouvement de contestation.

Aujourd’hui la situation malienne inquiète tant sur la place nationale qu’à l’extérieur du pays.

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