Soutenu par une coalition de dix partis dont le parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE, au pouvoir), le président de la Guinée Equatoriale, Obiang Nguema, est quasiment assuré de remporter cette élection, face à des adversaires dont certains sont de nouveaux venus en politique, d’autres ayant un trop faible poids politique au niveau national.
Il s’agit de Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale-démocrate (PCSD), Carmelo Mba Bakale de l’Action populaire de Guinée équatoriale (APGE), Avelino Mocache Mehenga de l’Union du Centre Droit (UCD), ainsi que Agustin Masoko Abegue, Benedicto Obiang Mangue et Tomas Mba Monabang, candidats indépendants parce que leurs partis n’ont pas été légalisés. 237online.com « Après la validation et la proclamation de quatre candidats le 30 mars, la commission électorale nationale a validé trois autres candidatures, ce qui donne un total de sept candidats qui participeront au scrutin du 24 avril en Guinée équatoriale», a indiqué la télévision nationale. Un mois avant la date prévue pour le vote, le Front de l’opposition démocratique (FOD) qui regroupe le principal parti d’opposition, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) ainsi que l’Union populaire (UP), la Force démocratique républicaine (FDR) et le Mouvement pour l’autodétermination de l’île de Bioko, a appelé le 23 mars dernier au boycott de l’élection présidentielle. Il justifie cette décision par l’absence de commission électorale indépendante, de recensement biométrique et la mainmise absolue du parti au pouvoir sur les médias d’Etat. «Nous ne voulons pas faire de la figuration (…) toutes les irrégularités sont réunies pour que le président Obiang gagne avec des scores importants grâce aux fraudes», a affirmé le secrétaire général du CPDS, Andres Essono Ondo à nos confrères de l’AFP. Certains candidats ont demandé, sans l’obtenir, un débat télévisé contradictoire entre principaux candidats en lice. C’est le cas du candidat de l’Union du Centre-droit (UCD), Avelino Mocache Mehenga qui y voit un moyen d’informer davantage et convaincre les électeurs. «Je demande un débat public. J’envoie un message au candidat Obiang, candidat comme moi et qu’il n’a donc aucune particularité ou priorité. Il devrait s’asseoir et moi aussi, et tous les deux nous débattrons devant le peuple équato-guinéen de nos programmes politiques respectifs», fulminait-t-il le 11 avril dernier sur la place Ewaiso de Malabo. Pour lui, le PDGE du président sortant «est une honte qui a trahi le peuple équato-guinéen. Voter pour ce parti, c’est revenir toujours à la misère», soutient-il. En rappel, le scrutin initialement prévu en novembre 2016, a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle. Doyen des chefs d’Etat africains par la longévité au pouvoir, Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à 73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37% des voix.
Guinée Equatoriale: Vers un plébiscite d’obiang nguema
