Cameroun: Gabrielle Aboudi Onguene, la meilleure joueuse d’Afrique

L’attaquante des Lionnes a été sacrée par la Confédération africaine de football à l’issue de la Can féminine 2016.
Quelques jours avant son titre de meilleure joueuse d’Afrique, voici comment notre virevoltante attaquante se racontait : « Je suis Gabrielle Aboudi Onguene, sociétaire de WFC Rossiyanka en Russie, attaquante de l’équipe nationale. 237online.com Je suis née le 25 Février 1989 à Douala. Fille d’Onguene Clément et de Ngono Marguérite. Mes premiers pas dans le foot, c’est avec NGONDINKAM FC. Je jouais avec les garçons et mes parents n’étaient pas d’accord. C’était la « bagarre » à la maison chaque fois qu’on m’avait vue jouer au foot. Ma mère me donnait des fessées jusqu’à ce que mon père plaide pour moi. Quand il a appris que j’ai commencé avec une équipe de filles NGONDINKAM, il m’accompagnait lui-même aux entraînements, et cela m’encourageait. Mais c’était incompréhensible pour ma mère qui voulait me voir à la cuisine plutôt qu’au foot », lâchait la Lionne. Au sujet de son cursus académique, Aboudi Onguené révèle : « J’étais élève au Lycée MONGO Joseph de New Bell en classe de première A4 quand un stage des Lionnes à l’étranger a coïncidé avec la période de l’examen probatoire. Je n’ai pas pu composer l’examen. Alors, j’ai arrêté avec l’école. Le choix était fait, il y avait un défi : celui de réussir dans une carrière professionnelle de joueuse de foot. Ma 1ère sélection à l’équipe nationale, c’était en 2007 et des matches contre le KENYA. Je crois que c’était le dernier tour éliminatoire pour la CAN de 2008. Je joue le premier match, je ne suis pas appelée au retour, nous nous qualifions pour une CAN que je n’ai pas joué, faute de sélection. Mais après, j’ai joué toutes les compétitions qui ont suivi jusqu’aujourd’hui : 4 CAN, les jeux Africains 2013, Jeux Olympiques 2012, la Coupe du Monde 2015 ». Mais, jouer au football ne lui a pas enlevé l’idée qu’elle est d’abord une femme. Elle pense bien à une progéniture. « Je n’ai pas encore d’enfants, je compte en faire. Mais pour l’instant, je m’occupe d’abord de ma carrière, même si je sais que j’ai déjà 27 ans. Je me suis fixée certains objectifs avant mes futures maternités. Tant que ce n’est pas encore le cas, je préfère mettre ma vie sentimentale entre parenthèses. Je ne souhaite pas être une charge pour l’homme qui partagera ma vie. Je suis née d’une famille de 7 enfants dont 5 filles. J’occupe le 5ème rang justement. Pendant toutes les compétitions, mes frères et moi restons connectés par téléphone et autres réseaux sociaux. Ma maman pleurait en regardant mes matches. Je suis contente de l’avoir enfin convaincue, et d’avoir peut-être convaincu le peuple camerounais ». Pendant cette CAN féminine qui vient de s’achever, ce n’est pas seulement le peuple camerounais que « la petite flèche » (c’est son petit nom) a convaincu, mais l’Afrique toute entière qui lui a décerné le titre de meilleure footballeuse du continent.

David Eyengue

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