Germaine Ahidjo, la veuve de l’ancien président camerounais décédé en exil au Sénégal le 30 novembre 1989, a accordé une interview ce lundi à Radio France Internationale (Rfi), le pouvoir de Yaoundé vient de réagir par la voix de son porte-parole, Issa Tchiroma Bakary le ministre de la Communication (Mincom), du gouvernement Yang Philémon II.[pagebreak]Au cours de l’entretien de lundi, Germaine accusait le régime de Yaoundé de s’opposer au rapatriement des restes de l’ancien président sur le sol camerounais, « j’ai entendu dire au Cameroun que je ne voulais pas rendre le corps de mon mari. Ce n’est pas que je ne voulais pas rendre, j’ai dit que je voudrais qu’on le réhabilite et que je le ramène officiellement avec sa dignité et son honneur. C’est tout ce que je demande, c’est tout ce que j’ai demandé » avait-elle indiqué.
En réaction, ce mercredi, Issa Tchiroma Bakary, le Mincom, a indiqué que Yaoundé n’interdisait pas le rapatriement des restes d’Ahidjo.
Selon le membre du gouvernement, il s’agit d’un problème de famille « le chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, a signé une amnistie dont a bénéficié l’ancien chef de l’Etat. Il n’appartient donc pas au Cameroun de décider du rapatriement du corps de l’ancien président, mais à sa famille de la faire », a déclaré Issa Tchiroma Bakary sur les ondes de la Crtv, le medium à capitaux publics.
Ahmadou Ahidjo a été président de la République du Cameroun du 5 mai 1960 au 4 novembre 1982 date à laquelle il a passé le témoin à Paul Biya son successeur constitutionnel.
Germaine Ahidjo qui est âgée de 83 ans, va fêter cette année, le 25e anniversaire de la mort de son époux, au Sénégal son pays d’exil.
