Suppression du rapport de HRW: Owona Nguini en flagrant délit de mensonge

Mathias Eric Owona Nguini

Le politologue a affirmé que l’Ong a retiré de son site internet son rapport sur les crimes de guerre de l’armée camerounaise, alors qu’il n’en est rien.

Dans une récente intervention à la télévision publique Crtv, Mathias Eric Owona Nguini, politologue et enseignant à l’université de Yaoundé II Soa, a affirmé que l’Ong de défense des droits de l’homme Human Right Watch a supprimé de son site internet le rapport à charge sur l’armée camerounaise au sujet de la tragédie de Ngarbuh, arrondissement de Ndu, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest. « Le rapport qui a été publié a été retiré en raison de l’évolution de la situation, puisqu’une polémique s’est formée à partir du moment où un militant pro-ambazonien du nom de MforYakubu a été appréhendé à Ndu par nos forces de défense et de sécurité. On a constaté que ce militant était en contact avec Mme Ilaria Allegrozzi de Human Rights Watch », a soutenu le politologue.

« Cette Ong ne semble plus complètement sûre de la situation qu’elle a eu à examiner et ne semble plus tout à fait sûre que son analyse soit nécessairement une analyse fiable. Si on peut comprendre que des enquêteurs en matière de droits de l’homme aient une multiplicité de sources, ce qui a été retrouvé dans les communications entre cette représentante de Human Rights Watch et ce militant pro-sécessionniste indique qu’elle voulait à tout prix avoir des éléments, en fait pour instruire un procès à charge de nos forces de défense et de sécurité », a poursuivi l’enseignant des Sciences politiques. Des allégations démontées dans un Fact-Checking par la chaîne Equinoxe TV et battues en brèche par la chercheuse Ilaria Allegrozzi. Cette dernière affirme sur son compte Twitter que le rapport n’a jamais été supprimé du site internet de l’Ong et communique d’ailleurs les liens pour accéder aux versions anglaise et française dudit rapport.

Habitué des faits

Suite au démenti de la chercheuse de l’Ong, et le Fact-Checking effectué par Equinoxe TV, Mathias Eric Owona Nguini se défend et parle de « manipulation ». « Faux !!! Ce sont des manipulateurs. Aussi bien Human rights watch qu’Equinoxe, car le texte qui est sur le site de Human rightswatch n’est pas un rapport car un rapport ne parle pas de lui-même. Dans ce texte, il y a des guillemets pour citer Dame Allegrozzi, ce qui signifie que ce n’est pas sa relation directe et complète des faits !!! Utilisez votre cerveau, bon sang !!! On ne peut pas confondre rapport et communique !!! Grossiers manipulateurs!!! », a réagi sur Facebook l’enseignant, par ailleurs chercheur à la Fondation Paul Ango Ela.

« Un rapport sur Ngarbu écrit par tartampion ne peut pas citer tartampion en train précisément d’évoquer ce qui s’est passé à Ngarbu !!! Une telle auto-référentialité établit que nous sommes en pleine manipulation » a-t-il rajouté. Selon des internautes, le politologue est un habitué des faits. « La sortie malheureuse et manipulatrice d’Owona Nguini rappelle une autre qui date de l’an 2018. Alors que circulait en cette année une vidéo devenue virale qui présentait des soldats camerounais en train d’exécuter froidement des civils en 2015 à Zeleved dans l’Extrême-Nord, selon la confirmation finale, l’intellectuel avait affirmé sur un plateau de télévision que la vidéo avait été prise au Mali et que les soldats Camerounais n’y étaient pour rien », écrit un internaute.

Ahmed MBALA

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