Pastef réussit son pari, un vent de renouveau souffle sur le Sénégal
Le Sénégal a un nouveau président, et c’est une véritable révolution. Comme le révèle en exclusivité 237online.com, votre site d’actualité africaine de référence, Bassirou Diomaye Faye, le candidat panafricaniste soutenu par Ousmane Sonko, a remporté l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Une victoire éclatante qui vient couronner le pari audacieux du parti Pastef, et qui ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire politique du pays. Zoom sur le parcours atypique et la vision ambitieuse de ce président pas comme les autres.
De l’administration à la politique : L’itinéraire d’un homme intègre
Bassirou Diomaye Faye n’était pas prédestiné à la politique. Né en 1980 à Ndiaganiao dans une famille modeste, ce brillant étudiant se destinait plutôt à une carrière dans la haute administration. Après une maîtrise de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il intègre la prestigieuse École nationale d’administration (ENA) et rejoint la Direction générale des impôts et domaines en 2007. C’est là qu’il rencontre Ousmane Sonko, avec qui il noue une relation quasi-fusionnelle. Ensemble, ils vont co-écrire les textes fondateurs de Pastef et poser les bases d’un projet politique novateur.
« Il est plus intègre que moi » : L’adoubement sans réserve de Sonko
C’est d’ailleurs Ousmane Sonko lui-même qui a choisi Bassirou Diomaye Faye pour porter les couleurs de Pastef à cette élection cruciale. Un choix mûrement réfléchi, qu’il justifie ainsi : « Mon choix sur Diomaye n’est pas un choix de cœur mais de raison. Je l’ai choisi parce qu’il remplit les critères que j’ai définis. Il est compétent et a fait la plus prestigieuse école du Sénégal. Après presque 20 ans aux Impôts et Domaines où il a abattu un travail exceptionnel, personne ne peut dire qu’il n’est pas intègre. Je dirais même qu’il est plus intègre que moi. Je place le projet entre ses mains ». Un adoubement sans réserve, qui en dit long sur la confiance et l’estime qui lient les deux hommes.
Deux styles, une même vision : Le duo complémentaire
Car Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, c’est une histoire de complémentarité. « Ils sont deux faces d’une même pièce avec deux styles différents. Le charisme d’Ousmane est inégalable mais le charme et la perspicacité de Diomaye font sensation », analyse Moustapha Sarré, chargé de la formation au sein de Pastef. Une alchimie qui a opéré pendant la campagne, le charisme fougueux de Sonko se mariant à merveille avec l’éloquence posée et la maîtrise des dossiers de Diomaye Faye. « Bassirou, c’est moi », résumait d’ailleurs Sonko, soulignant la profonde unité de vision entre les deux hommes.
Un défi immense : Transformer l’essai de la victoire
Mais au-delà de la prouesse électorale, c’est maintenant que les choses sérieuses commencent pour Bassirou Diomaye Faye. Le nouveau président hérite d’un pays en proie à de fortes tensions sociales, avec une jeunesse en quête de perspectives et une économie fragilisée. Il devra aussi composer avec une scène politique fragmentée, et gérer l’héritage parfois encombrant de son mentor Ousmane Sonko. Autant de défis titanesques pour ce président novice, qui sera attendu au tournant dès ses premiers pas à la tête de l’État. Mais avec sa vision panafricaniste, son intégrité à toute épreuve et son sens du dialogue, Bassirou Diomaye Faye semble avoir les épaules pour transformer l’essai de la victoire en véritable changement pour le Sénégal.
Cette élection, au-delà de son vainqueur, est aussi un symbole fort : celui d’une Afrique qui prend en main son destin et qui aspire à un avenir meilleur. Une Afrique debout, fière et unie, dont Bassirou Diomaye Faye est désormais l’un des visages les plus prometteurs.
