Scandale à Douala : La mairie Denise Fampou refuse de dédommager deux GIC spoliés !

Denise Fampou

C’est un véritable bras de fer judiciaire et un déni de justice qui opposent depuis plus de 10 ans deux Groupes d’Initiative Commune (GIC) à la mairie de Douala 2ème. En cause : la résiliation unilatérale et abusive d’une convention de gestion du marché Nkolouloun, suivie de sa destruction sauvage, sans le moindre dédommagement pour les exploitants spoliés. Un dossier brûlant révélé en exclusivité par 237online.com, qui jette une lumière crue sur les agissements de l’équipe municipale dirigée par Denise Fampou.

Un partenariat public-privé sabordé

Tout commence il y a plusieurs années, quand les GIC ACSAM et ASCOVENM, pionniers des marchés de sauveteurs au Cameroun, investissent dans la construction du marché Nkolouloun. Un projet d’envergure réalisé sur fonds propres, en partenariat avec la Communauté Urbaine de Douala (CUD) qui leur octroie une convention de gestion pour une durée de 20 ans, courant jusqu’en 2022.

Mais au bout de 12 ans, coup de tonnerre : la mairie de Douala 2ème, dirigée par Denise Fampou, décide unilatéralement de résilier le contrat. Une décision brutale et inattendue, qui prive les deux GIC de leur investissement et de leurs revenus, sans la moindre négociation ni compensation. Et ce, alors même que la convention prévoyait explicitement un dédommagement en cas de résiliation anticipée.

La justice donne raison aux GIC, la mairie fait la sourde oreille

Face à cette spoliation caractérisée, les responsables des GIC ACSAM et ASCOVENM saisissent le Tribunal Administratif. Celui-ci leur donne gain de cause, enjoignant la mairie de Douala 2ème à les dédommager conformément au contrat, tout en prélevant les impôts dus. Une décision de justice claire et définitive, qui restaure leurs droits.

Mais c’est là que le scandale prend une tournure rocambolesque. Non contente de bafouer le jugement, la mairie de Denise Fampou entreprend de détruire purement et simplement le marché Nkolouloun, sans même en notifier les exploitants ! Un coup de force aussi incompréhensible que scandaleux, qui signe la destruction de l’investissement des GIC et les prive de tout espoir de dédommagement.

10 ans de lutte pour obtenir réparation

Depuis cette destruction sauvage il y a 10 ans, les GIC ACSAM et ASCOVENM se battent inlassablement pour obtenir justice et réparation. Mais malgré leurs multiples relances et démarches, la mairie de Douala 2ème et Denise Fampou restent sourds à leurs revendications légitimes. Un refus obstiné d’appliquer la décision de justice qui frise le déni de droit.

« C’est un véritable cauchemar kafkaïen« , témoigne sous couvert d’anonymat un responsable d’ACSAM. « Nous avons investi dans ce marché, obtenu un contrat en bonne et due forme, et du jour au lendemain tout est balayé sans raison, en toute illégalité. Et depuis 10 ans, nous nous heurtons au mépris et à l’impunité de la mairie, malgré une décision de justice en notre faveur. C’est un scandale absolu !« 

L’État doit faire respecter le droit

Face à ce déni de justice flagrant, 237online.com interpelle solennellement l’État camerounais et les autorités de tutelle. Il est grand temps de faire respecter l’autorité judiciaire et les droits des opérateurs économiques spoliés. La décision du Tribunal Administratif doit être appliquée sans délai, et les GIC ACSAM et ASCOVENM dédommagés comme il se doit.

C’est une question de crédibilité pour l’État de droit et la sécurité juridique des investissements au Cameroun. Nul ne peut bafouer impunément la loi et les contrats, pas même une équipe municipale et une maire élue. Denise Fampou et la mairie de Douala 2ème doivent rendre des comptes et réparer leurs torts. Il y va de l’attractivité économique de la ville et du respect dû aux citoyens. Aucun passe-droit ni abus de pouvoir ne saurait être toléré.

« Nous voulons juste que justice soit faite et que notre travail soit respecté« , martèle le responsable d’ACSAM. « On ne peut pas investir dans un marché puis être chassé et spolié du jour au lendemain, en toute impunité. C’est un coup de poignard dans le dos des jeunes entrepreneurs camerounais qui se battent pour développer le pays« . Un cri de cœur que les autorités se doivent d’entendre. La balle est dans leur camp.

Esther Mbassi pour 237online.com

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