Lutte contre le tabagisme : Augmenter les taxes pour réduire le nombre de fumeur

Anti tabac

C’est l’une des solutions préconisées dans le projet Gates qui, vise à diminuer la consommation de cette substance au Cameroun d’ici 2035.

Le tabagisme, épidémie mondiale, selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), représente une menace. L’inspecteur général des services pharmaceutiques et des laboratoires, le Dr Solange Kouakap, représentante du ministre de la Santé publique lors du lancement a relevé qu’au Cameroun par exemple, l’enquête globale sur le tabagisme chez les adultes réalisée en 2013 a montré qu’environ 9% de la population âgée de plus de 15 ans fume le tabac. Et près de 37% de la population sont des fumeurs passifs. Les jeunes de moins de 15 ans sont concernés à hauteur de 15,2% avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire. L’inspecteur général des services pharmaceutiques et des laboratoires poursuit en expliquant que selon les données collectées, 44% parmi les élèves ont expérimenté le tabac, dont 5% à l’âge de 7 ans et le Cameroun enregistre 66 000 décès chaque année.

En dépit du fléau qui frappe, l’Oms pense que la lutte antitabac progresse au Cameroun, tout comme dans d’autres pays ; mais qu’il faut agir davantage pour aider des personnes à cesser de consommer des produits mortels. Pour l’Oms, cela est possible à travers le projet Gates. Parvenu à sa quatrième phase, lancé le 08 décembre dernier, le projet Gates en cours et ce jusqu’au mois d’août de l’an 2024 est axé sur plusieurs points. Le premier est l’appui aux pays comme le Cameroun dans une politique fiscale efficace sur le tabac. Le but ici est d’assurer une augmentation des parts fiscales grâce à des taux d’imposition plus élevés et / ou des structures fiscales simplifiées pour réduire l’Accessibilité. Explication du Dr Emmanuel Douba Epee, représentant de l’Oms, lors du lancement : « La mise en œuvre des politiques de taxation du tabac se traduit par une augmentation de la part totale des taxes par rapport aux prix de vente au détail de la marque de tabac la plus vendue afin de réduire l’accessibilité financière et d’améliorer l’administration fiscale». Selon l’Oms qui tire ses sources de Acs, quoting Levy Dt, et Al 2008 et 2012, la taxation est incontournable parce qu’en Thaïlande par exemple, il y a eu un fort impact de la taxation du tabac sur les progrès de la santé. Le deuxième point est de trouver des mesures de réduction de la demande de tabac, en mettant en œuvre des interventions des politiques… Et enfin aider à mettre en place des mesures pour garantir des ressources nationales durables pour la lutte antitabac…

Guillaume Aimée Mete / 237online.com

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