Le Tribunal de première instance Centre administratif se déclare compétent à juger cette affaire. L’ancien directeur de Vision 4 est poursuivi pour propagation de fausses nouvelles.
C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire qui oppose la Fondation Ayah à Ernest Obama, l’ancien directeur de Vision4. Le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif se déclare compétent à juger l’accusé pour les faits de diffamation, propagation de fausse nouvelles et chantage. Cette décision a été prise le 13 juillet 2021 lors d’une audience. Les débats s’ouvrent finalement le 10 août 2021. Cette évolution dans ce dossier intervient 19 mois après la saisine de cette juridiction par Ayah Ayah Abine, le président de la Fondation Ayah. C’est depuis le 7 janvier 2020, que le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif a été saisi de cette affaire. La fondation Ayah accuse Ernest Obama d’avoir relayé sur les antennes de la télévision vision 4 les propos d’un ex combattant séparatiste reconverti. Cet ex-séparatiste accusait la fondation de livrer les armes aux séparatistes dans le cadre de la crise anglophone. Les propos jugés graves par la fondation Ayah. Sauf que la plainte déposée n’avait pas connu une suite favorable. Il a fallu qu’une citation directe soit déposée depuis mai 2020 par le plaignant pour que le tribunal se déclare compétent à juger l’affaire.
Si une action judicaire a été déclenchée suite à ces « allégations » c’est parce que le président de la Fondation Ayah estime que ces accusations sont pilotées par un « cabinet noir », mis en place par certaines personnalités, dont l’objectif est de discréditer les actions que mène cette Fondation en faveur des victimes de la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Pour le président de la Fondation, depuis que ces « allégations » ont été mises sur la place publique, le parquet devrait s’autosaisir de l’affaire pour convoquer les auteurs afin de vérifier ces déclarations qui interviennent dans un contexte où la crise continue de faire des ravages.
Ayah Ayah, le président de la fondation humanitaire affirme que suite aux déclarations faites par Ernest Obama, les comptes bancaires de l’association humanitaire ont été bloqués par l’Etat, privant ainsi des milliers des déplacés internes dans le cadre de la crise anglophone d’une assistance.