Cameroun – Port des lunettes : La prescription médicale s’impose

Port des lunettes

Selon les spécialistes, en porter sans se faire consulter au préalable expose à plusieurs maux parmi lesquels la cataracte, les maux de tête, les vertiges…

Quatre Camerounais sur 10 rencontrés samedi dernier à la Texaco Omnisports portent des lunettes sans prescription médicale. Face au soleil accablant, Edwige Ngoué n’a pas hésité à s’offrir une paire de lunettes fumées auprès d’un vendeur de passage. Cette pratique n’est pas nouvell. Certains les portent pour frimer ou pour faire bonne impression alors que d’autres croient protéger leurs yeux des particules extérieures à l’instar du sable, de la poussière ou encore des rayons du soleil. Pourtant, ils mettent leurs yeux à rude épreuve.

Des spécialistes s’accordent à dire qu’il est dangereux de porter des lunettes sans prescription médicale. Chaque paire de lunettes correspond à un numéro précis en fonction du mal alors que dans la rue, les verres ne respectent pas cette norme. Pour ce qui est des lunettes de soleil par exemple, Mimba Obam Vivien, opticien exerçant au cabinet d’Optique médical Italia éclaire sur la question: « Il faut absolument se rassurer qu’elle ait été traitée contre les rayons ultra-violets du soleil, parce que si ce n’est pas le cas, vous vous exposez à une cataracte ». Ces verres peuvent à la longue réduire l’acuité visuelle de ceux qui les portent sans avoir consulté des spécialistes.

Acha Lovette Ngo du centre national d’optométrie est de cet avis. Avec la profusion des lunettes dites « médicales » dans les rues de nos grandes métropoles, le spécialiste relève pour le regretter que : « Certains usagers les achètent pour leurs prix dérisoires mais finissent par revenir dans les cabinets. Quand vous les mettez, vous pouvez avoir facilement les vertiges parce qu’elles ne correspondent pas à votre mal ». Ces lunettes peuvent entrainer des violents maux de tête et réduire la vision de ceux qui les portent. En dépit des risques qui guettent les usagers au quotidien, ces lunettes de rue ont réussi à se frayer un chemin dans la société. « Il sera difficile d’éradiquer cette situation. Ce n’est pas diffèrent des remèdes de la rue. On retrouve des lunettes à tout bout de chemin. C’est un business qui rapporte car la demande est forte. Les usagers doivent être davantage sensibilisés sur les risques qu’ils encourent en les portant », souhaite Alphonse Hervé Noah, enseignant.

Au regard de l’ampleur du phénomène, Acha Lovette Ngo conseille aux uns et aux autres de se faire consulter au moins une fois par an. Cela permet, selon l’expert, de détecter le mal plus tôt pour une meilleure prise en charge.

Solière Champlain Paka

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