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Crise anglophone : Nouvelle attaque à Babadjou

Babadjou attaqué

La résidence du sous-préfet et le poste de gendarmerie local ont été attaqués par des assaillants nocturnes, sans faire des morts. Trois gendarmes ont été blessés dans un accident alors qu’ils allaient à la poursuite des terroristes dont la base a été démantelée.

Le sous-préfet de l’arrondissement de Babadjou, Mathieu Brice Yebga Ngos et sa famille, sont sains et saufs. Mais ils ne doivent la vie qu’à un renseignement qui lui a permis de libérer la résidence et de mettre les siens à l’abri dans la nuit du 27 au 28 juin 2022. Car à 1h10mn exactement, informent des sources dignes de foi, de présumés combattants séparatistes lourdement armés ont en effet fait une incursion à la résidence du sous-préfet en même temps qu’à la brigade de gendarmerie. Manque de pot, ils y étaient attendus : des fuites sur la préparation de l’attaque étaient parvenues aux autorités. Au cours de l’opération, trois gendarmes ont été blessés dont un grièvement, dans ce qui serait un accident nocturne. Il s’agit des maréchaux des logis Assoumou, Ngonyem et du gendarme Mponi.

Selon nos sources, un chef rebelle ambazonien, le pseudo-général Bafut, a été arrêté au cours du ratissage dans la zone de Mbouda, après l’exploitation d’un ensemble de communications téléphoniques. C’est ainsi que vers 3h30, un correspondant de chef de guerre va être arrêté. Le « général » Bafut va tomber dans l’embuscade tendue en conséquence. Il va passer à table, livrant des informations intéressantes sur leur refuge.

Le raid y effectué a conduit à l’arrestation de dix autres terroristes, la récupération de 9 armes de guerre avec des boîtes chargeurs et des munitions.
La panique est de retour au sein d’une population déjà échaudée par d’autres attaques par le passé. Avant Kouoptamo hier et Malantouen dans le Noun, les arrondissements de Galim et Babadjou dans les Bamboutos sont la cible principale des débordements de la crise anglophone à l’Ouest. De nombreux déplacés y ont trouvé refuge et les rebelles aiment à se rappeler au souvenir des forces de défense et de sécurité, lorsqu’ils n’organisent pas des expéditions punitives.

Cette autre attaque vient simplement confirmer le contenu d’une instruction de la haute hiérarchie de la police qui a fuité, comme d’habitude, il y a quelques jours. Le 22 juin dernier en effet, Conrad Atefor Tsefor, directeur adjoint des Renseignements généraux, sur ordre du Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) instruisait les délégués régionaux de la Sûreté nationale de prendre des dispositions pour prévenir des attaques séparatistes dans certaines localités voisines du Noso dont Babadjou. Il énonçait des renseignements obtenus dans l’entourage et sous l’impulsion d’Iyah Marianta Njomia, la présidente de l’Etat virtuel d’Ambazonie, qui envisageait entre autres de venger tous les anglophones morts sous le feu des armes des forces de défense et de sécurité.

Elsa Kane / 237online.com

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