Le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des médicaments et d’Expertise l’a fait savoir à travers une note, le 30 mars 2020.
« Le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise informe les populations et les professionnels de la santé que nous que deux présentations de chloroquine issue des circuits de contrebande sont actuellement en circulation au Cameroun et se retrouveraient déjà dans certaines formations sanitaires », peut-on lire d’entrée de jeu sur la note qui date du 30 mars dernier.
Après des tests sur lesdites présentations de chloroquine, le LANACOME affirme n’avoir trouvé aucune substance active pharmaceutique. Et interdit par conséquent sa prescription et son utilisation à des fins thérapeutiques. Car son cela peut être dangereux pour la santé.
Cette découverte survient quelques jours après l’alerte de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). « Des faux médicaments avec un faux logo du programme des Médicaments essentiels de l’OMS sont actuellement en circulation, au Cameroun, au Tchad et au Nigéria. Cette alerte fait référence à du sulfate de quinine falsifié 300 mg, présenté en en six combinaisons différentes de numéros de lot et de dates de péremption/fabrication », fait savoir le LANACOME.
L’OMS a constaté des différences entre ces fameux antipaludéens qui circulent au Cameroun et ceux du Tchad et du Nigéria. « Les échantillons analysés desdits produits ne contiennent aucune « quinine sulfate ». Le lot N°4460 en circulation au Cameroun, dont la date de fabrication est 09/2017 et la date de péremption est 10/2020, contient aucune quinine sulfate. Par contre, ces analyses ont montré des traces de chloroquine dans les lots trouvés au Nigéria et au Tchad », affirme le Laboratoire.
Le fait que ces produits circulent en douce sur le marché n’est pas un fruit du hasard. « Au moment où la chloroquine est recherchée dans le cadre du traitement du Covid-19, le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (LANACOME) recommande aux populations et aux professionnels de santé susvisés de ne pas s’approvisionner en chloroquine dans les circuits non autorisés », conclut le LANACOME.