Contentieux SITRAFER/CAMRAIL : voici comment Jacques Bimaï a tué la poule aux œufs d’or

Jacques Bimaï

Le litige qui oppose ces deux entités est encore pendant devant les juridictions, mais pour peu qu’on revienne sur les faits, on comprend très vite que le système managérial de SITRAFER portait en elle-même les virus de sa propre destruction.

L’adage selon lequel ‘’nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude’’, sied à merveille aux déboires de Jacques Bimaï, qui après une gestion calamiteuse de la SITRAFER ayant conduit à sa dissolution, n’a trouvé d’autre moyen de survie que de trainer CAMRAIL devant la barre, pour rupture abusive de contrat et autres griefs. Pourtant, il suffit de remonter le cours de l’histoire pour comprendre que la disparition de STRAFER créée en 2001 était prévisible et inéluctable.

Au commencement, était le concessionnaire CAMRAIL mû par la volonté de regrouper l’ensemble des PME exerçant dans le secteur de d’entretien et de la maintenance de voies ferrées. Auparavant, cette activité était confiée en partie à plusieurs PME. Ce regroupement aboutira à la création de la SATEF, la GETRAF et NDF de Jacques BIMAI qui ne prestait auparavant que dans le bâtiment. En janvier 2002, ces trois entreprises vont fusionner pour créer SITRAFER SA, avec à sa tête Jacques Bimaï.

Dès le lancement effectif des activités en janvier 2002, les multiples avantages auxquels l’entreprise a droit (paiement d’avances de démarrages sans caution de garantie, mise à disposition gratuite des engins d’entretien de la voie, règlement rubis sur ongle de l’ensemble des prestations), lui permettront de prendre son envol, au point de caresser le rêve d’une expansion internationale.

Mais en 2010, les difficultés de SITRAFER débutent lorsque les employés subissent de manière inexplicable des retards de paiements de salaires. S’ensuivent des mouvements d’humeurs qui aboutissent à la non-exécution des travaux sur les chantiers, aux blocages réguliers de la voie ferrée les saisies répétées des créances de SITRAFER par l’Administration fiscale, par la CNPS, par d’anciens collaborateurs et des fournisseurs impayés à l’issue de procédures contentieuses etc. toutes choses qui auront des conséquences négatives sur les opérations de transport de marchandises et des voyageurs.

Au vue de tout ce qui précède, CAMRAIL en tout état de cause a dû prendre la décision d’ouvrir un appel d’offres à d’autres sociétés pour le contrat d’entretien qui était arrivé à son échéance. Et c’est ainsi que STRAFER va mourir de sa propre mort.

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