Can Cameroun 2019: consensus pour que le Maroc accueille la compétition

Maroc

Qu’a dit la CAF à ce sujet dans son communiqué d’annonce du retrait de la CAN 2019 au Cameroun ? Un « appel urgent à de nouvelles candidatures de pays » va prochainement être ouvert, « afin d’assurer le déroulement normal de la CAN aux lieux et places calendaires prévus en été 2019 ».

La prochaine phase finale doit se disputer du 15 juin au 13 juillet 2019. Auditer d’éventuels candidats suppose du temps, et il en reste peu à la CAF, qui ne peut se permettre un nouveau cafouillage. Aucun pays ne s’est encore officiellement mis sur les rangs. Mais un membre de la Fédération égyptienne, cité par l’AFP, estime qu’il existe « un consensus pour que le Maroc accueille la compétition. » Interrogé à ce sujet, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Hervé Renard, a jugé le pays prêt à accueillir l’épreuve. Le royaume chérifien paraît être l’un des seuls plans B de la CAF, au même titre que l’Afrique du Sud et l’Egypte. Mais ces deux derniers pays ne sont a priori pas très chauds pour jouer les pompiers de service.

Quelles conséquences sur les éliminatoires en cours ?

Hasard du tirage au sort, le Maroc est logé dans la même poule éliminatoire que le Cameroun. Une réattribution de l’édition 2019 au Maroc aurait l’avantage pour la Confédération africaine de football de ne pas devoir chambouler la répartition des pays qualifiés. Mais quel que soit le nouveau pays d’accueil désigné, le cas du Cameroun restera à régler. Si les Lions Indomptables étaient remis dans le jeu, la rencontre Cameroun – Comores serait alors décisive pour la qualification, les Lions Indomptables n’ayant pas pris une avance suffisante sur les Coelacanthes pour s’éviter une mauvaise surprise au classement en cas de défaite. Dans l’hypothèse, peu probable, où le Cameroun conserverait son statut d’équipe qualifiée, la Confédération s’exposerait au mécontentement (compréhensible) des Comores. Quoiqu’il en soit, il paraît urgent que la CAF statue à ce sujet. Histoire que Camerounais et Comoriens sachent à quoi s’en tenir.

Quel impact sur les relations CAF – Cameroun ?

Comment prendre une décision sensée sans donner l’impression de s’acharner sur un pays membre, puissance historique du football africain qui plus est ? Pour la CAF, toute la difficulté est là. Dans son communiqué, l’instance prend bien soin de garder une porte ouverte pour le Cameroun, alors qu’une application stricte de l’article 92.3 de son règlement lui aurait permis de lui infliger une suspension de deux ans. « Dans une telle situation, déjà vécue par le passé sur le continent africain, la CAF entend préciser que le Cameroun reste un candidat sérieux à l’organisation d’une CAN », écrit la CAF, qui « salue les efforts du Cameroun pour la conduite des projets infrastructurels en cours. Elle l’encourage à poursuivre dans cette voie pour une reconquête de son statut d’organisateur ». Si on lit entre les lignes, un scénario pourrait se dessiner : trop en retard pour accueillir la CAN 2019, le Cameroun se verrait attribuer l’édition suivante (2021), pour laquelle la Côte d’Ivoire n’est pas en avance non plus. Mais les pays concernés accepteraient-ils cette nouvelle donne ?

Football365 Afrique

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