Cameroun: Tout savoir sur la promotion « Général de division Kodji Jacob » de l’Emia

Kodji Jacob

La 37è promotion baptisée de l’Ecole Militaire Interarmée (Emia) comme à l’accoutumée, a bravé trois années de formation avec toutes les vicissitudes qu’elle comprenait et est aujourd’hui parée pour le terrain.

Les officiers sortants de l’Emia ont amassé un certain nombre considérable de connaissance tout au long du stage. Le triomphe de cette promotion s’inscrit dans un contexte sociopolitique marqué par un début d’apaisement, signe avant-coureur d’une prochaine sortie de crise. Enfin d’obtenir un accord parfait avec la dynamique unitaire du Cameroun, cette cuvée fait montre de la diversité sociologique du pays, notamment dans ses dimensions humaine et linguistique. Sur ce, le Colonel Onana Mbarga Oscar, commandant de l’Emia leur donne quelques prescriptions, « mettez en exergue toutes les connaissances acquises durant votre formation et suivez le pas de vos ainés, afin de perpétuer l’héritage de cette armée ». Il poursuit en leur donnant les propos qu’a eu à tenir le Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées le 08 décembre 2010 à Bamenda.

Qui disait que l’armée camerounaise « a toujours été loyale et républicaine. Elle n’a jamais failli et, à chaque fois que les circonstances l’ont exigé, elle a fait son travail et rien que son travail ». Il termine en leur souhaitant un bon vent dans la pratique du métier tout en étant des modèles comme l’a été le Général de division Kodji Jacob, dont la promotion porte le nom. Ce stage de formation aussi complexe qu’il a été s’est déroulé autour de plusieurs axes avec un but précis, comme le dit Ebanda Jean Joel, président de promotion : « la formation permet le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales. Celle-ci s’est déroulée avec plusieurs méthodes d’instructions, telles les campagnes de tirs aux différentes armes à Koutaba ou encore le stage commando 1 et 2 à Limbé Man’O WAR Bay, etc ». Il est également à noter la présence des pays frères comme, le Congo, la Côte d’ivoire, le Gabon, la Guinée Conakry et la République Centrafricaine, qui ont permis à leurs ressortissants de bénéficier du savoir-faire et de la renommée internationale de l’Emia. Dans ses propos linéaires, le commandant de l’Emia , parle de l’objectif de cette option qui rentre dans la dynamique d’interopérabilité et de mutualiser les moyens dans lesquels nos Etats sont engagés dans l’optique de faire face efficacement aux menaces multiformes qui mettent à mal notre sécurité commune. Cette cuvée de jeunes officiers est d’ores et déjà apte à exercer les tâches qui leurs sont assignées.

Qui est le général Kodji Jacob ?

Natif de Mogodé, dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord, Kodji Jacob voit le jour le 27 Janvier 1960. En septembre 1983, il est engagé spécialement à Emia au titre de la promotion « Rigueur et Moralisation » qui triomphe le 23 mai 1985. Le jeune officier, fera de ce nom de baptême, un mode de vie. Nommé aux commandes de la Quatrième Région Militaire Interarmées en 2015, le Colonel Kodji Jacob va s’appliquer avec méthode et minutie, à endiguer puis réduire les capacités de nuisance de la secte terroriste Boko Haram. Une attitude qui s’avère salutaire, surtout lorsqu’il applique les feux de l’artillerie son arme d’origine contre les positions de l’ennemi. Ses batailles les plus épiques sont celles de Bargaram et Assigashia. Promu au grade de Général de Brigade en 2015, l’officier va se montrer d’une grande adaptabilité, en réorientant son dispositif et ses modes opératoires vers la lutte contre-insurrectionnelle dans laquelle avait basculé Boko Haram.

Par sa présence permanente sur le terrain, cet officier savait gagner l’estime et l’adhésion de ses hommes dont il partageait le quotidien et auxquels il communiquait son idéal pour la patrie. Les populations de sa zone lui faisaient montre de sympathie et ce grâce aux diverses action caritatives qu’il a mené. L’un des résultats majeurs de cette proximité sera la collaboration des populations avec les Forces de Défense et de Sécurité, facteur déterminant dans le refoulement et la destruction des cellules de la secte islamique. Le décès du valeureux Officier Général interviendra des suites d’un accident d’hélicoptère, le 22 janvier 2017 à Bogo, alors qu’il était en mission de reconnaissance sur le secteur. L’histoire retient de lui, un homme d’engagement, de détermination dans l’exécution de sa mission, d’abnégation et de concrétisation à la Patrie. Il demeure un exemple à suivre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *