Cameroun – Nécrologie : Vie et mort de Géo Masso, père de « Lolita »

Le chanteur de makossa auteur de l’album à succès « Lolita » 1989 est décédé le 28 octobre dernier à Douala des suites de maladie.

Selon l’artiste Jean-Pierre Essomé, c’est dans la matinée de dimanche que le chanteur a rendu l’âme à l’hôpital de la garnison militaire à Douala. Il avait 64 ans. De son nom à l’état civil, Masso Mpessa Geoffroy William, Ce chantre du makossa a connu un succès dans les années 80 avec deux albums dont « Lolita » sortis en 1986 et 1989. Digne fils Bonabéri, il voit le jour en 1954 dans une famille aisée d’un père comptable et d’une mère au foyer. Il mène une enfance joyeuse auprès de ses trois sœurs et de son frère. Il est piqué par le virus de la musique alors qu’il fréquente le Cetic d’Edéa.

Le collège possède un orchestre et le jeune Masso en profite pour se produire lors des soirées des bals et de kermesse. A Bonabéri, il fréquente le « Oryx bar » où se produisent des figures de proue du makossa telles que Nkotti François, Toto Guillaume, etc. Mais à cette époque, Géo Masso n’envisage toujours pas de faire la musique un métier et s’envole dès les années 70 pour la France poursuivre ses études. Une fois à Paris, il fréquente toutefois les milieux de la musique. Un soir en visite à son domicile, Toto Guillaume le convainc de sortir son premier album. C’est ainsi que sort son 45 tours qui connaît vite un succès. Nous sommes en 1983. Mais cela ne suffit pas à convaincre Geo Masso de se lancer définitivement dans la musique. Il mettra six ans avant de produire « Lolita » en 1989.

Géo Masso était aussi connu pour son élégance. Il disait que la musique l’avait aidé à lutter contre une timidité maladive. Son thème de prédilection était la femme. Il en a eu trois dans sa vie d’homme marié. Ses trois femmes lui ont donné 12 enfants. Il convole en juste noces pour la premières fois en 1975 à Paris alors qu’il est encore étudiant. Quoique polygame, le chanteur n’était pas pour ce mode de vie. « Je me demandais souvent dans quel merdier je m’étais enfoncé », confiait-il à nos confrères de Cameroun-Tribune. Il lui arrivait de dénoncer le traitement réservé aux artistes. A la journaliste Josy Mauger, il dira ceci en 2004 : « Certains aiment la musique mais par l’artiste !».

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