Cameroun – Lutte contre la vie chère : Des commerçants sanctionnés

Luc Magloire Mbarga

Le ministre du Commerce a servi des mises en demeure à l’endroit de certains opérateurs qui ont décidé d’augmenter de manière unilatérale les prix sur certains produits homologués.

Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce veut se rassurer si les denrées alimentaires de première nécessité sont disponibles dans les marchés. En plus de leur disponibilité en quantité et en qualité, il est question de voir si les prix homologués sont respectés. C’est ce qui a justifié sa descente ce 1er mars 2022 sur certains grands espaces commerciaux de la ville de Yaoundé. Le poisson, la viande de bœuf et de porc, les huiles végétales raffinées, l’eau minérale, la farine et la margarine sont quelques produits de première nécessité qui étaient dans le cadre de cette descente sur le terrain. Si les produits sont disponibles en qualité et en qualité, leurs prix continuent à faire polémiques. Dans les poissonneries par exemple, le prix du kilogramme du maquereau varie entre 1350FCfa à 1500FCfa.

Plusieurs autres variétés de poisson sont disponibles à partir de 900Fcfa. Pour ce qui est de l’huile végétale par exemple, les prix affichés hier pendant la descente du ministre du Commerce au marché Mvog-Mbi et au marché central de Yaoundé indiquaient qu’un litre de l’huile mayor coute 1165FCfa et 1200Fcfa et 17500Fcfa pour un carton de 15 bouteilles. Une situation que dénoncent certains consommateurs qui estiment que les prix de l’huile végétale affichées lors du passage du ministre ne reflété pas la réalité : « Je venais d’acheter l’huile végétale dans cette boutique à 1300Fcfa. Lorsque le ministre arrive on veut nous faire croire que la bouteille d’huile est vendue à 1200F cela n’est pas vrai car dès qu’il va repartir, les prix vont changer », explique un consommateur.

Alors que le ministre du Commerce continuent de rassurer que les prix du kilogramme de la viande de porc et de la viande de bœuf n’ont pas connu une hausse, les consommateurs continuent à se plaindre. C’était le cas ce 1er mars au marché Mokolo : « Lorsque le ministre est là on veut lui faire croire que le kilogramme de la viande de bœuf sans os est vendu à 2800Fcfa alors qu’on nous vend ce kilogramme à 3000F. Les produits de consommation de première nécessité ont connu une hausse sur les marchés il faut que le ministre nous aide à combattre ce phénomène », affirme une dame.

Lors de cette descente sur le terrain des mises en demeure pour défaut de dépôt préalable du barème des prix au ministère du Commerce ont été servies à certains grossistes au marché Central de Yaoundé et à Mokolo. Après avoir été notifiés d’une fiche de mise en demeure, les responsables desdits supermarchés seront entendus par les services compétents du ministère du Commerce et si possible leurs produits peuvent être saisis. Ces grossistes ont violé la loi du 21 décembre 2015 qui régit l’activité Dans ces deux supermarchés, les prix homologués ne sont pas respectés.

Au lieu de vendre une palette d’eau minérale à 1400Fcfa, cette palette est vendue à 1500Fcfa. C’est la même chose avec les margarines qui ne sont pas vendues au prix homologués. Face à ce constat, le ministre du Commerce a profité pour rappeler à ses collaborateurs régionaux d’intensifier les opérations de contrôle dans les marchés de la ville afin de traquer tous les commerçants véreux. Afin de combattre le phénomène de spéculation dans les marchés, le ministre du Commerce demande aux consommateurs de dénoncer via le numéro 1502. Avec le contexte international marqué par l’augmentation des couts d’importation de certains produits de consommation, le marché camerounais est confronté à plusieurs difficultés liées notamment à la spéculation.

Prince Nguimbous / 237online.com

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