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Cameroun: Les filles mères, un poids pour la famille

Filles meres

Plusieurs jeunes mamans âgées entre 14 et 25 ans, sont victimes des grossesses précoces qui les amènent à abandonner les études.

S’occuper à la fois de ses propres enfants et de ses petits-fils n’est pas chose facile dans certaines familles. « Ma fille Emeline âgée de 14 ans, élève en classe de 4e au lycée de BiyemAssi est tombée enceinte d’un homme dont j’ignore l’existence. Il l’a même abandonné avec sa grossesse » confie Marthe Fouda. Tout comme elle, des filles tombent enceinte au cours de l’année solaire. C’est le cas de Nadège Elounga qui se retrouve aujourd’hui mère de deux enfants à l’âge de 17 ans. « J’ai arrêté mes études en classe de 2e année en Industrie d’habillement (Ih) au lycée technique de Bertoua. Quand je suis tombée enceinte pour ma première fois, le père de mon enfant m’a abandonné. Mon père sans emploi décent ne pouvait pas s’occuper de moi et de mon enfant. J’étais obligée d’abandonner mes études pour chercher un travail et prendre soin de moi » avoue-t-elle.

En effet, la plupart des victimes de ces grossesses non désirées sont des lycéennes, collégiennes et universitaires. « J’ai fêté la Noëlle avec ma fille sans savoir qu’elle était enceinte. C’est au mois de février dernier quand je l’ai amené faire un test de grossesse que j’ai découvert que ma petite fille de 16 ans est enceinte », s’indigne Adèle, parent d’élève. Qui n’a pas eu le choix de s’occuper à la fois de sa fille et de la grossesse. « Je m’occupe de ma fille enceinte, de tout en préparant la layette de ce nouveau-né, puisque l’auteur reste inconnu. Je n’ai pas de choix c’est mon petit-fils après tout » poursuit-elle.

Partenaires sexuels multiples

Malgré tout cela, la plupart des filles n’apprennent pas de leurs premières erreurs. Ceci dit elles vont au-delà de deux enfants et parfois même avec des partenaires différents et irresponsables, qui au lieu d’assumer leurs actes jugent utile de prendre la poudre d’escampette laissant la lourde responsabilité aux parents de la jeune fille. Cependant, les parents ne peuvent ni vaquer à leurs occupations, ni jouir de leur temps, ils sont les nounous pour ne pas appeler de façon triviale, les nouveaux parents de ces innocents. Selon Agnès Goumoh, « j’ai perdu mon mari, depuis deux ans mais heureusement pour moi j’ai ma boutique. C’est justement cette activité qui me permet de payer l’école de mes trois petits fils, le loyer, le câble et leur nourrir. Qu’est-ce que je peux bien y faire ? Quand on envoie nos enfants à l’école pour nous sortir de cette souffrance, ils reviennent avec des grossesses », Se désole-t-elle.

Pour ce qui est des jeunes filles issues des familles dont les conditions de vie sont précaires, elles sont vouées à l’échec car une conception met en péril leur carrière et brise leur rêve. D’où une sensibilisation plus accrue des jeunes filles sur l’utilisation des contraceptions et ou des préservatifs.

Axel ABANDA (Sgt)

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