Cameroun: L’affaire Paul Chouta à nouveau renvoyée

Paul Chouta et Calixte Beyala

Le Comité pour la protection des journalistes demande aux autorités camerounaises de libérer le journaliste Paul Chouta et d’abandonner les accusations de diffamation pénale et de diffusion de fausses informations à son encontre.

« Paul Chouta, pour le même motif, dans le même pays, a été interpellé sans mandat, sans plainte. Gardé pendant 10 jours, il a été plusieurs fois dans la même période été interdit de visite. Il est en prévention depuis pour d’un an, dons un délit où la peine maximale est de 06 mois », s’offusque Ernest Eyéné, homme politique. C’est Depuis le 28 mai 2019 que le Web journaliste Paul Chouta a été privé de liberté, dans une affaire où Calixte Beyala l’accuse de diffamation.

Cependant, depuis que son procès est ouvert au Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé, le public qui vient de plus en plus nombreux à certaines audiences s’étonne de ce qu’une affaire de diffamation dévoile un acharnement contre ce dernier. « C’est un peu ce qui se disait dans la cours et couloirs de la salle 3 du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre administratif. Vers 09h30 arrive Georges Gilbert Baongla un peu maigri, mais très souriant et jovial pour suivre le délibéré de son affaire. C’est irritant que plusieurs curieux constatent que l’affaire Paul Chouta est en train de passer en audience.

C’est alors qu’une ruée de personnes se déporte dans la salle et constate que les avocats de Paul Chouta sont à la barre. L’affaire est renvoyée au 24 juin prochain pour non extraction du prévenu et non citation des autres parties. Précisions que ni la plaignante Calixte Beyala qui n’est pas venue au tribunal qu’une seule fois depuis le début de cette affaire, encore moins les conseils de celle-ci ont brillé par leur absence. A la veille du procès, Calixte Beyala posait comme vous pouvez le constater en deuxième image, sur son compte Facebook sa joie de vivre à Douala.

Diffusion de fausses nouvelles

Seulement…vers 10h30 apparaît un 2ème convoi on voit sortir du car de la prison principale, un Paul Chouta dans un ensemble en boubou prêt du corps, un collier en bois d’ébène ressortir par une paire de lunette dorée et un cache-nez. Rien ne laisse voir un Paul Chouta qui a été empoissonné, malade du covid-19. Il apprend donc à l’entrée que son affaire a été renvoyée en son absence. Pendant qu’il est en échange dans la cour avec ses avocats, sa fiancée, ses amis et connaissances venus lui booster le moral, sous le regard des gardiens de prison qui organisent déjà le retour à la prison, arrive trésorier national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Alain Fogué, qui ne manquera pas de saluer Chouta et ses gardiens et lui demander de tenir bon. Le car démarre en direction de la prison avec à son bord, Paul Chouta.

Le 28 mai, à Yaoundé, la capitale camerounaise, cinq officiers de police ont procédé à l’arrestation de Chouta, reporter pour le site web d’actualités camerounais. Calixte Beyala, explique Emmanuel Vitus éditeur du site. Chouta a été accusé de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles et de discours de haine. L’accusation d’incitation à la haine a été abandonnée le lendemain mais Chouta a néanmoins été transféré à la prison de Kondengui à Yaoundé pour y être jugé.

Elvis Serge NSAA

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