Cameroun élection à la Fecafoot: un report pour rien !

À l’observation, la décision de la Fédération internationale de football association (Fifa) prorogeant le mandat du Comité de normalisation et précisant que le processus électoral est appelé à se poursuivre à partir de son stade actuel, n’augure pas de changements.[pagebreak]Le gouvernement du Cameroun ayant évoqué, apprend-on, des difficultés liées à la sécurité quant à l’organisation des assises du 29 novembre à Yaoundé, le  Comité d’urgence de la Fifa a décidé, le 28 novembre, de reporter de l’élection de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). À la seule condition que celle-ci ait lieu d’ici au 28 février 2015 au plus tard. En outre, le Comité d’urgence a décidé de prolonger en conséquence, le mandat du Comité de normalisation jusqu’au 28 février 2015 et que l’élection devra avoir lieu conformément aux nouveaux statuts adoptés le 23 août 2014 sur les hauteurs de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. Selon le communiqué du secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, ces décisions ont été prises sur la base des commentaires reçus des autorités camerounaises qui ont exprimé leurs inquiétudes du point de vue de la sécurité en vue des élections à venir au sein de la Fecafoot.

Ce qui signifie dans un premier temps que le président du Comité de normalisation, Joseph Owona, et ses dix collègues garderont les rennes de la Fecafoot pendant trois mois encore ! Bien plus, précise Jérôme Valcke, le processus électoral ne sera pas rouvert à d’autres candidatures que celle déjà enregistrées. Dans la même veine, la Fifa n’a pas manqué de saluer «le travail qui a précédé l’adoption des statuts, à savoir leur préparation par d’éminents juristes camerounais et la participation la plus inclusive possible, y compris avec des représentants des autorités». Et estime que le nouveau délai accordé permettra «également d’expliquer éventuellement le contenu des statuts qui répondent aux normes standards de la Fifa et qui ont été approuvés par elle». On se souvient par ailleurs qu’avant même la validation des textes de l’association, certaines langues laissaient savoir que lesdits textes étaient «taillés sur mesure». A la mesure du candidat Tombi à Roko Sidiki. Seulement pour lui, tout sonne faux. «Ils ont choisi la dissidence, j’ai choisi la collaboration avec les pouvoirs publics. Ils ont choisi l’exclusion, j’ai choisi le rassemblement de tous les acteurs du football, soucieux d’œuvrer pour la renaissance de notre sport-roi», avait-il répondu. Traduction: comme ce ne sera visiblement pas possible de reprendre les élections à la base, ce n’est même pas la peine de perdre son temps. Trois mois de plus ou de moins ne changeront rien du tout, pense-t-on dans les milieux sportifs, puisque la position de la Fifa est claire là-dessus, à savoir que le processus est appelé à se poursuivre à partir de son stade actuel.

Du coup, pour de nombreux chroniqueurs sportifs, il est peu probable que le corps électoral presqu’acquis à la cause de Tombi à Roko change après les trois mois. Dans l’esprit du communiqué de la Fifa, font-ils remarquer, il est question de permettre tout simplement aux autres candidats de compléter leurs dossiers pour affronter le candidat Tombi. Et pendant qu’on y est, une folle rumeur l’annonce déjà du côté du Contrôle supérieur de l’État, par rapport à la gestion des fonds alloués pour le dernier mondial brésilien. Seulement, joint au téléphone, M. Tombi dit tout ignorer de cette affaire cousue d’un fil blanc, pour le traîner dans la gadoue.

Mamouda Labaran

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