Tchad – France: Le Drian et Idriss Déby convolent en justes noces

Le président tchadien, dont le pays accueille le dispositif Barkhane, reste plus que jamais la pièce maîtresse de Paris dans la lutte contre les groupes armés au Sahel.[pagebreak] Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, est même devenu son intime.
Après le voyage de François Hollande en octobre, la visite de Jean-Yves Le Drian au Tchad, le 31 décembre, a une nouvelle fois illustré le poids de ce pays dans le dispositif de lutte contre les groupes armés au Sahel. Officiellement, le ministre de la défense est venu réveillonner à N’Djamena avec les forces françaises stationnées au camp Kosseï, qui abrite le poste de commandement de Barkhane. Toutefois, cela ne l’a pas empêché de se rendre avec Idriss Déby à Am-Djaress, village natal du président tchadien situé au nord-est du pays, à l’occasion de la fête des armées tchadiennes.
Ce crochet a été marqué par une prouesse aéronautique : le Falcon du ministre français s’est posé non loin du village sur un terrain de fortune, sans tour de contrôle ni équipe de secours prête à intervenir en cas de problème. Une première dans l’histoire de la relation bilatérale ! Un Transall avait néanmoins été positionné quelques heures auparavant sur le même site pour faire office d’appareil de secours.
Au cours de leur entretien, les deux hommes ont à nouveau évoqué une intervention en Libye afin de stabiliser le pays, projet déjà martelé par le président tchadien lors du Forum de Dakar, midécembre. Conséquence de la complicité que partagent Jean-Yves Le Drian et Idriss Déby, l’ambassadrice de France à N’Djamena, Evelyne Decorps, est condamnée à faire tapisserie.
Le Tchad s’avère d’autant plus stratégique que ce pays organisera en février l’exercice conjoint Flintlock 2015, traditionnel rendez-vous des forces spéciales américaines et africaines. Ce nouvel exercice devrait toutefois se faire sans la présence du Commandement des opérations spéciales (COS) français, qui a pourtant habitude d’y prendre part, en raison de sa mobilisation sur de nombreux théâtres. Outre un engagement dans l’opération Sabre et un détachement en Centrafrique mais aussi à Djibouti, le COS dispose depuis août d’un autre détachement en Irak.

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