Cameroun – FECAFOOT: Pas d’élections avant la Coupe du monde 2014 – La FIFA doit se prononcer ce Jeudi 20 Mars :: Cameroon

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Le cœur de Yaoundé bat à Zurich ! Sauf revirement, c’est ce jeudi 20 mars, que le Comité exécutif de la Fédération international de football association (Fifa) va se prononcer sur la prorogation ou non du bail du Comité de normalisation de l’instance faîtière du football camerounais.[pagebreak] A en croire nos sources, l’adoption des nouveaux textes et les élections ne pourraient intervenir avant les mois d’août et septembre 2014.
C’est exactement dans 11 jours que le mandat du Comité de normalisation arrive à expiration. Parmi les missions assignées à l’équipe Joseph Owona, l’organisation de nouvelles élections dans les ligues régionales décentralisées de la Fécafoot et au niveau fédéral. Or, techniquement, il est impossible à ce stade, d’enclencher le processus électoral et le boucler à temps; ce, au regard du délai relativement court et surtout de tout le déploiement que cette opération nécessite. Sauf à croire que les normalisateurs s’engageraient à une véritable course contre la montre. Ce qui s’apparenterait à une mission suicide. Du coup, l’hypothèse de la prorogation du bail se confirme : proroger pour mieux organiser ces joutes électorales qui s’annoncent des plus tendues dans certaines régions du pays. Joseph Owona, Adolphe Minkoa She, Emmanuel Ngassa Happi et les autres éminents juristes, vont inévitablement poursuivre leur aventure d’ « éboueurs » en bouclant le toilettage des textes. Lequel devrait conduire à de nouvelles joutes électorales, en vue de désigner qui sera le successeur d’Iya Mohammed.

Complot
Quoiqu’il en soit, la Fifa dont une délégation a séjourné le weekend dernier à Yaoundé, est favorable à cette reconduction du mandat du Comité de normalisation. Après avoir examiné les différents projets des nouveaux textes de la Fécafoot, l’émissaire de la Fifa, Primo Corvarho, a estimé que la période n’était pas indiquée pour cette opération, ce d’autant plus que la révision des textes est encore en cours. « En ce moment, les pays qualifiés pour le Mondial au Brésil, sont concentrés dans la préparation de cette grande fête du football mondial. Au mois de juin-juillet, il n’y a rien qui va se faire au niveau des associations membres. La Fifa va être totalement focalisée sur la Coupe du monde. Il n’est pas question aujourd’hui de se précipiter à l’adoption des textes et à des élections. Toute cette réalité impose une prolongation du mandat du Comité de normalisation », a lâché le patron des affaires juridiques de l’instance faîtière du football mondial. Suffisant pour comprendre que la course vers le trône n’est pas d’actualité. Le mandat du Comité de normalisation sera donc prolongé pour une durée qui sera déterminée par le comité exécutif à l’issue de sa réunion de ce jeudi 20 et demain vendredi 21 mars à Zurich. Une décision que Abdourahmane Hamadou attend avec impatience. Face aux hommes de médias jeudi dernier à Yaoundé, l’ancien patron de la communication de la fédération n’avait pas exclu la possibilité de traîner la Fifa devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) pour complot ourdi contre le football camerounais.

Commissions juridiques
Pendant ce temps, le Comité de normalisation n’entend pas prêter le flanc aux menaces et préfèrent aller à un rythme normal. Ce d’autant plus que « pour faire des élections, il faut une commission électorale, il faut que ça parte de la base ; c’est-à-dire, arrondissements, on reconstruit départements, on renouvelle, régions par régions, on renouvelle jusqu’à ce qu’on aboutisse au niveau national », détaillait Joseph Owona samedi 15 mars dernier face à la presse. Et d’être rejoint par Primo Corvarho qui annonce entre autres chamboulements, que les corps de métiers vont occuper une place prépondérante au sein de l’assemblée générale. De même que le nombre de délégués par région pourrait passer de dix à quatre. « On a travaillé sur l’assemblée générale, le comité exécutif, en tenant compte des tendances actuelles au sein de la majorité des fédérations qui aident à ne plus avoir un nombre pléthorique de déléguées, mais avoir un nombre qui permettent une dynamique de travail. Nous avons travaillé sur une réduction des membres que ce soit au niveau législatif qu’au niveau exécutif. Nous avons par contre augmenté le nombre des membres des commissions juridiques », confiait-il. En attendant le verdict de la Fifa, les yeux et les oreilles sont tournés vers Zurich. Ce n’est plus qu’une question d’heures.

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