Les usagers du pont N’Gueli ne sont plus de bonne mine depuis quelques jours, suite à la fermeture de ce pont aux utilisateurs des engins par mesure de sécurité.[pagebreak]Depuis lors, sauf les piétons y sont autorisés à traverser la frontière par le pont.Selon les autorités des deux pays, cette mesure vise à renforcer la sécurité entre les deux Etats face à la menace de la secte boko haram dans la région septentrionale du Cameroun.
Pour passer de Kousseri à Ndjamena ou de Ndjamena à Kousseri, les usagers doivent être fouillés afin de traverser la frontière nous confie une source sécuritaire tchadienne qui a requis l’anonymat. Fouilles des voitures, vérification des pièces d’identité des passagers: « nous recherchons des armes, des munitions, de la drogue », explique notre source
Casque vissé sur la tête, gilet pare-balles bien serré autour du corps, les militaires Tchadiens et Camerounais arrêtent systématiquement tous les véhicules.
Faut-il le souligner que le Cameroun a déployé ces derniers semaines un impressionnant dispositif militaire dans l’Extrême-Nord, devenu la cible d’attaques sanglantes et d’enlèvements d’Occidentaux répétés, mais aussi une plaque tournante du trafic d’armes destiné à Boko Haram.
Déjà, le long des principaux axes de la partie septentrionale du Cameroun comme sur les routes secondaires, de petits groupes de militaires patrouillent à bord de blindés, tandis que des avions de combats et des hélicoptères sillonnent le ciel.
