Abbas Mahamat Tolli, de la BEAC à la BAD ?

Siege d ela Banque africaine de Developpement

L’histoire ne retiendra peut-être pas son passage mouvementé à la tête de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC). Mais l’ex-gouverneur Abbas Mahamat Tolli pourrait rapidement prendre sa revanche en prenant les commandes… de la Banque Africaine de Développement (BAD). Explications sur un possible come-back remarqué.

C’est peu dire que le départ de Abbas Mahamat Tolli de la BEAC début février aura marqué les esprits, entre fin de règne chaotique et bras de fer feutré avec le pouvoir politique. Mais à peine évincé de son fauteuil de gouverneur qu’un nouveau challenge de taille pourrait déjà se présenter à lui.

Un poids lourd de la scène financière africaine

Car d’après nos informations exclusives, le natif du Tchad pourrait être le cheval de bataille des pays d’Afrique Centrale pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cette banque panafricaine qui finance le développement sur tout le continent est actuellement dirigée par le Nigérian Akinwumi Adesina.

Mais ce dernier arrivant en fin de mandat, la course à sa succession promet d’être âpre. Et Abbas Mahamat Tolli pourrait bien avoir le soutien de la sous-région CEMAC.

Un parcours atypique à l’international

Pour succéder au Nigérian Adesina, le Tchadien ne manque pas d’atouts à faire valoir, à commencer par un parcours professionnel des plus fournis dans les arcanes parfois feutrées de la haute finance internationale.

Tour à tour passé par la BCEAO, le FMI ou la BOAD après ses études aux Etats-Unis, ce technocrate chevronné réunit l’expertise et l’expérience requises au plus haut sommet de la première banque de développement du continent.

Son carnet d’adresses au sein des instances financières internationales ne serait pas non plus son moindre atout pour briguer la direction de la BAD.

L’ombre de son passage mouvementé à la BEAC

Seul hic dans cette possible ascension : son départ pour le moins chaotique de la BEAC, écornant quelque peu son blason. Mais au final, ce coup de Trafalgar pourrait avoir paradoxalement consolidé son aura à l’extérieur.

En résistant jusqu’au bout aux assauts contre sa gouvernance et son leadership, Abbas Mahamat Tolli s’est positionné comme un poids lourd incontournable dans le landerneau financier africain. Suffisant pour prétendre désormais à la direction de la première banque du continent ? Réponse dans les prochains mois.

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