Volleyball : la Cour Suprême rétablit Serge Abouem comme président de la Fécavolley

Julien Serge Abouem

La Cour Suprême vient de mettre un terme à la guerre de leadership qui déchirait la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley) depuis des mois. Dans une ordonnance rendue le 23 février, elle suspend l’exécution d’un arrêt controversé de la Cour d’Appel du Centre et entérine le retour de Julien Serge Abouem à la présidence. Explications.

C’est le épilogue judiciaire d’une bataille âpre entre deux clans rivaux pour le contrôle de la Fécavolley. Le 23 février dernier, la Cour Suprême a rendu une ordonnance rétablissant Julien Serge Abouem dans ses fonctions de président de la fédération camerounaise de volleyball.

La haute juridiction, saisie par le clan Abouem, a ainsi suspendu les effets d’un arrêt controversé rendu en septembre 2023 par la Cour d’Appel du Centre. Un arrêt qui remettait lui-même en cause une précédente décision de justice gelant l’Assemblée générale des 2/3 des membres de la Fécavolley du 3 janvier 2023.

Incompréhensible et juridiquement bancal

Dans son ordonnance signée par son Premier Président Daniel Mekobe Sone, la Cour Suprême considère que « l’arrêt querellé de la Cour d’Appel pose des problèmes juridiques complexes » et qu’en l’état, toute exécution serait « imprudente et inopportune ».

Elle décide ainsi de geler provisoirement ses effets dans l’attente d’un examen sur le fond du pourvoi. Une décision accueillie comme une justice rendue par le camp Abouem, face aux errements de la Cour d’appel.

Abouem conforté, l’Assemblée des 2/3 toujours suspendue

Concrètement, cette ordonnance a pour effet de maintenir la suspension de l’Assemblée générale des 2/3 des membres de la Fécavolley, organisée de façon controversée en janvier 2023 par le clan rival conduit par Matip Elias.

De facto, cela signifie aussi que l’éphémère comité directeur dirigé par Bello Bourdane issu de cette AG n’a plus aucune légitimité.

Et cela conforte le comité régulièrement élu le 4 février 2023 lors d’un processus conforme aux textes, avec à sa tête Julien Serge Abouem. Pour ce dernier, le match aura été long mais la victoire judiciaire finale est là.

La légalité enfin rétablie à la Fécavolley ?

Avec cet ultime rebondissement, le flou et l’instabilité ne devraient donc plus peser sur la gouvernance de la Fécavolley, du moins en attendant une décision sur le fond du pourvoi.

De nombreux observateurs y voient le retour à la légalité et au fonctionnement normal de la première fédération sportive du Cameroun. Reste à savoir si l’Etat et le Comité olympique tireront les conséquences de cette ordonnance pour entériner officiellement le retour d’Abouem aux commandes.

L’heure est venue de tourner la page d’une « crise de leadership néfaste pour le volleyball national » comme le déplore un cadre de la fédération, sous couvert d’anonymat. Le match aura été long, mais la victoire finale semble être celle du droit et de la justice arbitrale.

Par Richard Simo pour 237online.com

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