Éducation civique des jeunes: le ministre Mounouna FOUTSOU mise sur le « Mind Education » coréen

Minjec PRONEC-REAMORCE

A l’ouverture de l’atelier national de formation des cadres du Programme de Réarmement Moral et Civique (PRONEC-REAMORCE), le ministre camerounais de la Jeunesse et de l’Education Civique a fait le pari d’importer une méthode révolutionnaire venue de Corée du Sud. Analyse.

Un constat alarmant sur la jeunesse camerounaise

Le discours d’ouverture du ministre Mounouna FOUTSOU est sans équivoque: la « dégradation du niveau de moralité » d’une grande partie de la jeunesse camerounaise est manifeste. Entre montée de la délinquance et perte des repères, le phénomène est suffisamment préoccupant pour que le chef de l’Etat Paul Biya lui-même tire la sonnette d’alarme.

Face à ce « progrès de l’immoralité publique » qui ronge insidieusement le pays, le Programme national d’éducation civique et de réarmement moral et civique (PRONEC-REAMORCE) a été lancé en 2020 par le gouvernement. Mais son efficacité reste à prouver.

Le pari du « Mind Education » venue de Corée

C’est dans ce contexte que le ministre de la Jeunesse a annoncé lors de ce discours vouloir s’appuyer désormais sur le « Mind Education ». Porté par une ONG coréenne, ce concept révolutionnaire vise à opérer un véritable « changement des mentalités ».

Une importante délégation camerounaise s’est d’ailleurs rendue l’an passé en Corée du Sud pour une formation poussée à cette méthode, qui a largement participé à la spectaculaire transformation de ce pays asiatique en une génération.

250 formateurs camerounais en formation

Fort de ce précieux apprentissage, le ministre Mounouna FOUTSOU entend donc intégrer les enseignements du Mind Education coréen au sein du programme étatique d’éducation civique des jeunes camerounais.

L’atelier ouvert ce jeudi 8 février constitue une première concrétisation de ce pari. Quelque 250 formateurs camerounais, en charge de décliner le PRONEC-REAMORCE sur le terrain, ont en effet entamé une formation de trois jours sous la houlette d’une cinquantaine d’experts sud-coréens dépêchés spécialement à cet effet.

L’enjeu : poser les bases d’une « société de valeurs positives »

A travers cette initiative, le ministre entend « mettre en cohérence [les] connaissances déclaratives sur le PRONEC-REAMORCE » avec les méthodes éprouvées du Mind Education en matière de redressement comportemental chez les 12-35 ans.

Son espoir ? Dynamiser l’action éducative de l’Etat pour « développer le capital humain et le capital social » du pays, afin de poser les bases de la « société de valeurs positives » régulièrement évoquée par le président Paul Biya.

La route est longue. Mais en important cette méthode coréenne qui a fait ses preuves, le pari est de taille pour endiguer le phénomène de « dégradation morale » chez les jeunes générations camerounaises.

Auteur : Séverin Mbarga pour 237online.com

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