Cameroun : Scandale au port de Douala, le DG accusé de détournements faramineux !

Cyrus Ngo'o

Le Port Autonome de Douala (PAD) est secoué par un nouveau scandale de malversations présumées. Selon les révélations explosives du lanceur d’alerte Boris Bertolt relayées par 237online.com, le Directeur Général Cyrus Ngo’o aurait dépensé pas moins de 2,5 milliards de FCFA dans la réhabilitation de sa résidence de fonction et l’achat de meubles de luxe. Des accusations qui jettent une lumière crue sur la gestion controversée de celui que l’on surnomme « le Sicilien du PAD ».

Une rénovation au coût astronomique

Au cœur de la polémique, la réhabilitation de la résidence du DG, dont le coût aurait littéralement explosé. Parti d’un marché initial déjà généreux de 400 millions de FCFA, le montant final aurait atteint la somme vertigineuse de 2 milliards, gonflé par de mystérieux avenants.

« Comment justifier une telle dérive ? Quels travaux peuvent valoir une telle somme ? Il y a clairement quelque chose de pourri au royaume du Port », s’indigne un agent qui a requis l’anonymat. Une opacité qui alimente tous les soupçons sur l’utilisation réelle de ces fonds.

Des meubles dignes d’un palais

Mais la gabegie ne s’arrête pas là. Toujours selon Boris Bertolt, Cyrus Ngo’o aurait également déboursé pas moins de 500 millions de FCFA pour meubler sa nouvelle résidence. Un montant astronomique, d’autant que 100 millions avaient déjà été dépensés pour équiper son précédent logement de fonction.

« 500 millions de meubles, mais pour équiper combien de villas ? C’est du vol pur et simple, un détournement éhonté de l’argent public », s’emporte un syndicaliste qui dénonce de longue date la gestion controversée du PAD.

Le château de Messamena, symbole d’une dérive

Et les interrogations ne manquent pas sur le véritable lieu de destination de tout ce mobilier de luxe. Beaucoup soupçonnent qu’il aurait en réalité pris la direction de Messamena, où le DG fait construire un fastueux château.

« Tout le monde sait que Cyrus Ngo’o est en train de se faire bâtir une véritable forteresse là-bas. Et devinez avec quel argent ? Celui du port, celui des Camerounais ! », accuse un habitant de Douala, excédé par ces rumeurs de corruption.

Le Sicilien du PAD, un surnom qui en dit long

Car ces dernières accusations ne font que renforcer la sulfureuse réputation de Cyrus Ngo’o, déjà surnommé « le Sicilien du PAD » pour ses pratiques jugées mafieuses. Poursuivi dans le cadre de l’affaire PORTSEC portant sur près de 50 milliards de FCFA, il est régulièrement accusé de faire main basse sur les ressources du port.

« Ce type se croit intouchable, il pille en toute impunité. C’est une véritable pieuvre qui étend ses tentacules sur tout le PAD », assène un ancien cadre, amer. Une toute-puissance qui semble défier les lois et le bon sens.

Il est temps de rendre des comptes !

Face à ces révélations accablantes, la question de la transparence et de la redevabilité se pose avec plus d’acuité que jamais. Les Camerounais, propriétaires légitimes de ce joyau économique qu’est le Port de Douala, exigent des comptes.

« Nous ne pouvons plus accepter ce pillage en règle, cette gabegie indécente pendant que le peuple souffre. Cyrus Ngo’o doit s’expliquer, et vite !« , exhorte un leader de la société civile, porte-voix de la colère populaire.

Car c’est bien la gestion de tout le PAD qui est aujourd’hui questionnée. Comment une telle dérive a-t-elle été possible ? Quels contrôles ont failli ? Quelles complicités ont permis à un homme de se servir ainsi dans les caisses, au mépris de toute éthique ?

Ces interrogations exigent des réponses claires et des actes forts. Une enquête approfondie doit être diligentée, et les responsables de ces malversations présumées doivent être traduits devant la justice. Car c’est la crédibilité même de l’État, de ses institutions qui est en jeu.

Le Cameroun ne peut plus tolérer ces dérives, ces abus qui hypothèquent son développement et fracturent le pacte social. Le Port de Douala, fleuron de son économie, doit être géré de manière transparente et intègre, au service du bien commun.

C’est un impératif catégorique pour restaurer la confiance et bâtir le Cameroun de demain. Un Cameroun où les dirigeants sont comptables de leurs actes, où l’intérêt général prime sur les appétits privés. La lutte ne fait que commencer, mais le peuple, lui, est déjà debout. Et il ne se taira pas avant que la lumière soit faite, et la justice rendue. L’affaire Cyrus Ngo’o doit marquer un tournant. Celui de la fin de l’impunité et de l’avènement d’une nouvelle ère. Le Cameroun le mérite, les Camerounais l’exigent.

Par Christelle Mbia pour 237online.com.

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