Ce sont les statistiques de cette phase pilote lancée le 27 septembre dernier a eu lieu le 16 décembre 2021 dévoilées au cours d’une réunion présidée par la ministre des Transports à Yaoundé.
« Les accidents de la route ne sont pas une fatalité, car nous pouvons les éviter ». Ce propos introductif de Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehè, le ministre des Transports, lors de la réunion de restitution de la phase pilote de gestion et de suivi centralisé du transport interurbain de personnes dans le cadre du partenariat public privé, traduit la satisfaction issue du lancement le 27 septembre 2021 d’un système de surveillance intelligent des bus et des camions de transports des marchandises dangereuses. Plus de deux mois après, les statistiques sur les 400 véhicules qui ont été équipés de ce système de surveillance sont parlantes. « Les 400 véhicules équipés de ce dispositif dont 100 étaient des bus des compagnies de transport routier interurbain de personnes et, 300, des camions de transport des produits dangereux. Aucun de ces véhicules n’a été impliqué dans un accident de la circulation routière ou, du moins, même pas une crevaison n’y a été enregistrée durant cette phase pilote », s’est réjoui Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehè.
Ce système de surveillance intelligent est le fruit du partenariat public privé entre le ministère des Transports, Mtn et Camtrack. Cette phase pilote va se poursuivre jusqu’à la finalisation du cadre juridique lié à l’implémentation effective du projet, en cours dans les différentes instances. Et à partir de là, obligation sera faite à toutes les agences de transport interurbain et les propriétaires de camions de transports de marchandises dangereuses de se conformer en équipant leurs véhicules de ces caméras de surveillance artificielle.
Une brèche pour les assureurs
L’on a pu, au cours de cette phase pilote adresser efficacement les accidents de la circulation routière causés par le facteur humain. Comme l’ont démontré les différentes vidéos réelles projetées au cours de cette réunion à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, avec deux chauffeurs somnolant, alors qu’ils transportaient 71 personnes et qui ont été très rapidement stoppés. « Désormais, les pratiques telles que : l’excès de vitesse, la conduite en état de fatigue ou d’ébriété, la surcharge des véhicules, le transport routier clandestin, la conduite sans permis de conduire, le défaut de visite technique automobile, les mauvais dépassements, les chevauchements de la ligne continue et bien d’autres, seront inscrits dans le passé des facteurs de risque d’accidents au Cameroun », a indiqué le ministre des Transports. A la suite des échanges, les promoteurs des agences de transports ont exprimé leur satisfécit sur ce système qui va les épargner des pertes économiques importantes. C’est ici qu’interviennent d’autres acteurs du secteur des transports. « Les assureurs quant à eux peuvent exploiter cette solution comme points positifs pour les critères de souscription à la police d’assurance, utile pour réduire la prime de sinistre. Idem pour les établissements bancaires, qui peuvent dans le cadre des leasings ou crédit-bail recommander la solution ou assortir cette dernière à l’option de crédit », a conseillé le patron des Transports au Cameroun. L’on tend vers moins de deuils dans les familles des suites d’accidents de circulation par bus ou de transports des marchandises dangereux.