Le constat est aussi implacable qu’alarmant : le football camerounais n’a jamais été aussi mal en point. Comme le révèle en exclusivité 237online.com, les Lions Indomptables viennent de sombrer à la 9e place du classement de la Confédération Africaine de Football (CAF), leur pire ranking depuis des lustres. Un naufrage qui intervient après l’intronisation en grande pompe de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Retour sur un règne qui vire au cauchemar pour l’icône du football africain.
De la gloire au déclin, l’inexorable chute des Lions Indomptables
Il y a encore quelques années, évoquer les Lions Indomptables, c’était convoquer les images de triomphes et de trophées soulevés aux quatre coins du continent. Mais aujourd’hui, le tableau est bien sombre. Englués à une piteuse 9e place africaine, les Lions ont perdu de leur superbe et de leur grinta. Un déclin progressif que n’a pu enrayer l’arrivée de Samuel Eto’o aux manettes, bien au contraire.
L’effet Eto’o, un mirage qui a viré au désastre
Lorsqu’en décembre 2021, Samuel Eto’o est élu président de la Fecafoot, l’espoir renaît chez les amoureux du football camerounais. Avec sa légende, son aura et son carnet d’adresses, l’ancien capitaine des Lions est vu comme l’homme providentiel, celui qui va redonner au Cameroun sa place sur le toit du football africain. Mais près d’un an plus tard, le bilan est désastreux : une CAN 2022 ratée à domicile, des échecs à répétition et aujourd’hui cette dégringolade au classement CAF. L’effet Eto’o n’aura été qu’un mirage.
Un naufrage historique qui suscite la colère des supporters
9e. C’est le pire classement de l’histoire des Lions Indomptables depuis l’instauration du ranking CAF. Jamais, avant l’ère Eto’o, le Cameroun n’était tombé si bas. Un constat d’échec qui ne passe pas auprès des supporters, ulcérés de voir leur équipe nationale être la risée du continent. Sur les réseaux sociaux, les commentaires rageurs et les appels à la démission se multiplient, visant directement l’ancien buteur du Barça, accusé d’avoir précipité ce naufrage historique.
Eto’o face à ses responsabilités, l’heure du bilan a sonné
Autoritaire, solitaire, impulsif… Le style Eto’o ne fait pas l’unanimité au sein de la tanière des Lions. Ses choix tactiques, ses coups de sang et sa gestion des hommes sont pointés du doigt par de nombreux observateurs. Certains lui reprochent d’avoir fait le vide autour de lui, éloignant des cadres historiques de la sélection. D’autres s’interrogent sur sa réelle capacité à redresser la barre, lui qui n’a aucune expérience à un tel poste. Une chose est sûre : après ces résultats calamiteux, Samuel Eto’o va devoir rendre des comptes.
Peut-on encore sauver le football camerounais ?
Au-delà du cas Eto’o, c’est tout le football camerounais qui est en crise. Des infrastructures insuffisantes, des championnats locaux exsangues, des jeunes talents en perdition… Les maux sont profonds et nécessiteront bien plus qu’un changement d’homme à la tête de la Fecafoot pour être soignés. Il y a urgence à lancer un vaste plan de reconstruction, en impliquant tous les acteurs : État, fédération, clubs, sponsors… Un chantier titanesque, mais vital pour redonner au pays de Roger Milla et de Thomas Nkono sa place dans le gotha du football africain et mondial.
Le Cameroun footballistique est au bord du gouffre. Et Samuel Eto’o, par ses errements, porte une lourde responsabilité dans ce naufrage. Mais au-delà des hommes, c’est tout un système qui doit être repensé si l’on veut revoir un jour les Lions Indomptables rugir de plaisir sur les pelouses africaines. Un défi immense que 237online.com, votre média proche du ballon rond au Cameroun, continuera de suivre avec la passion et l’exigence qui nous animent.
