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Scandale au Cameroun : Nalova Lyonga nomme son neveu de 2 ans d’expérience comme Inspecteur National

Pauline Nalova Lyonga

Le monde de l’éducation camerounais est secoué par une décision qui fait grand bruit. La ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, vient de propulser son neveu, un enseignant novice, à un poste stratégique normalement réservé aux plus expérimentés. Cette affaire qui enflamme les réseaux sociaux soulève de sérieuses questions sur la gouvernance du système éducatif national.

Une nomination qui fait scandale dans le milieu éducatif

C’est par une note signée le 3 mars dernier que Pauline Nalova Lyonga a nommé Temongwoh Godson Mbuh Muluh au poste d’Inspecteur Pédagogique National (IPN) chargé de l’Enseignement de l’Informatique. Ce qui choque la communauté éducative? Le jeune homme, diplômé de l’École Normale Supérieure de Bambili en 2021, n’a que deux ans d’expérience dans l’enseignement!

“C‘est une gifle pour tous les enseignants chevronnés qui attendent depuis des années une reconnaissance de leur travail”, s’indigne un professeur d’informatique contacté par 237online.com. Dans les forums d’enseignants du secondaire, c’est un véritable tollé. Beaucoup dénoncent un népotisme flagrant qui mine la crédibilité du ministère.

Des compétences remises en question pour un poste stratégique

Le rôle d’un Inspecteur Pédagogique National est crucial: il doit former et guider les enseignants dans leur discipline. Comment un jeune professeur qui “apprenait encore à enseigner” peut-il soudainement devenir le référent national de sa matière?

Selon plusieurs sources au sein du ministère, la norme non écrite exige au minimum dix années d’expérience pour accéder au plus petit échelon d’inspecteur, soit le niveau départemental. Pour le niveau national, les attentes sont encore plus élevées en termes d’expertise et d’années de service.

Un système éducatif fragilisé par des décisions controversées

Cette nomination s’inscrit dans un contexte où le système éducatif camerounais fait face à de nombreux défis. “Quand on nomme quelqu’un qui enseignait encore au lycée bilingue de Mudeka dans le Fako il y a quelques semaines à un poste d’une telle responsabilité, on compromet la qualité de notre éducation”, explique un inspecteur qui préfère garder l’anonymat.

Si la ministre Nalova Lyonga dispose effectivement d’un pouvoir discrétionnaire pour certaines nominations, les experts s’accordent à dire que “les fonctions purement techniques”, comme celle d’IPN, devraient échapper à toute “fantaisie” administrative.

Par Laurent Diby pour 237online.com

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