Un vent de patriotisme souffle sur Yaoundé. Ce vendredi 7 mars 2025, une manifestation citoyenne d’ampleur a déferlé jusqu’aux portes du Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC). Des centaines de jeunes leaders ont pris position contre les actes de violence récemment perpétrés à l’encontre du ministre Mounouna Foutsou et de l’ambassadeur du Cameroun en Belgique.
Un mouvement patriotique anti-violence en gestation
« Nous sommes indignés et en colère, » a déclaré sans détour Fadimatou Iyawa Ousmanou, Présidente du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC), brandissant une déclaration officielle condamnant « avec la dernière énergie » ces actes qualifiés d’anti-patriotiques. Cette mobilisation spontanée a donné naissance à une initiative nouvelle : le « Mouvement patriotique de la République anti-violence », dont l’objectif premier sera de prévenir l’extrémisme violent et déradicaliser les personnes déjà engagées dans cette voie.
Selon des informations exclusives recueillies par 237online.com, cette manifestation marque un tournant dans l’engagement citoyen des jeunes camerounais, déterminés à protéger l’image de leur pays à l’international.
La diaspora camerounaise se désolidarise des fauteurs de troubles
L’événement a également été marqué par une prise de position forte de la diaspora camerounaise. Dr Samuel Dongmo, Président du Haut Conseil des Camerounais de l’Extérieur, a présenté « La Déclaration de Yaoundé de la Diaspora camerounaise » dans laquelle il affirme sans ambiguïté : « Monsieur le Ministre, ce que vous avez vu, ce n’est pas ça la diaspora camerounaise. »
Dans un discours particulièrement virulent contre les agitateurs opérant depuis l’étranger, il a lancé : « Non non non, vous n’intimiderez plus les Camerounais. Nous travaillerons désormais avec les Ambassades pour que ces attitudes cessent. » Cette position ferme rejoint celle exprimée par de nombreux compatriotes expatriés qui considèrent ces actes comme préjudiciables à leur intégration dans leurs pays d’accueil.
Un ministre résolument « jovial » malgré l’adversité
Face à cette vague de soutien, le ministre Mounouna Foutsou a fait preuve d’une sérénité remarquable. « Je suis resté jovial, » a-t-il confié à l’assemblée, avant d’ajouter : « Nous voulons une jeunesse responsable dont le Président Paul Biya a sacrifié beaucoup d’énergie durant tout un quarantennat en mettant à sa disposition de nombreuses opportunités. »
Dans un geste d’apaisement qui contraste avec la colère ambiante, le ministre a surpris son auditoire en déclarant : « Toutefois, je ne vous invite pas à la colère, sortez d’ici avec le message du pardon. » Une position qui illustre la maturité politique des institutions camerounaises face aux provocations, selon plusieurs observateurs.
La journée s’est conclue sur l’hymne national et le slogan fédérateur « We are one, we are together », symbole d’une jeunesse camerounaise plus que jamais attachée aux valeurs républicaines et déterminée à préserver l’unité nationale contre toute forme de division.
