Sanctions de la CEDEAO : L’Union africaine prend position et veut sauver le Mali

Russie et l’Union africaine

L’Union africaine a mobilisé le 17 janvier tous les instruments diplomatiques à sa disposition pour faire pression sur les autorités maliennes afin qu’elles affrontent la crise qui a éclaté après le coup d’Etat du 9 janvier prochain. Le gouvernement malien fait face à une grave crise depuis le coup d’Etat du 9 janvier.

Étaient également présents la ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, le directeur de cabinet du président, Fidèle Sarassoro, et Ally Coulibaly, ministre conseiller spécial d’ADO. Lors de cet entretien, Moussa Faki a tenu à rassurer le chef de l’État ivoirien, en affirmant que le président de la transitérie n’est pas visé par les sanctions levées par la CEDEAO.

Après avoir posé ses valises à Bamako le 24 janvier, puis au Sénégal pour s’entretenir avec Macky Sall, c’est à Abidjan que Moussa Faki Mahamat a poursuivi sa médiation. Accompagné de sa porte-parole, Ebba Kalondo, et de son directeur de cabinet, Mohamed El Hacen Ould Lebatt, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a été reçu par Alassane Ouattara (ADO) dans sa résidence, le 26 janvier.

Étaient également présents la ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, le directeur de cabinet du président, Fidèle Sarassoro, et Ally Coulibaly, ministre conseiller spécial d’ADO. Lors de cet entretien, Moussa Faki a tenu à rassurer le chef de l’État ivoirien, en affirmant que le président de la transition malienne, Assimi Goïta, ne voulait pas d’escalade avec la Cedeao. Il a également assuré que ce dernier souhaitait renégocier le chronogramme de 5 ans qu’il avait initialement présenté aux dirigeants ouest-africains, et qu’il était prêt à prouver sa bonne foi.
Chronogramme de 24 mois

Moussa Faki a ensuite fait savoir à ADO que les autorités maliennes veulent présenter un nouveau chronogramme de 24 mois. À Bamako, le président de la Commission de l’UA s’était en effet entretenu à ce sujet avec Assimi Goïta, mais aussi avec le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, et le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

Connu pour sa fermeté à l’égard des putschistes, le président ivoirien s’y est fermement opposé. Fidèle à sa position initiale, il a rappelé qu’il est favorable à un chronogramme réaliste de six mois, voire d’un an, mais pas plus. Il estime d’ailleurs que le calendrier initial de 18 mois, que les autorités maliennes qualifient aujourd’hui d’intenable, avait été fixé par celles-ci fin 2020 sans pression de la Cedeao. Le Sénégalais Macky Sall et le Nigérien Mohamed Bazoum sont sur la même ligne.

Si les autorités maliennes semblent désormais vouloir s’aligner sur une proposition de deux ans, la partie n’était pas gagnée d’avance

Selon nos informations, les autorités de la transition souhaitent qu’un consensus soit trouvé au plus vite avec la Cedeao. En effet, alors que le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a préconisé, le 21 janvier, une transition de 16 mois maximum, Bamako craint que Macky Sall, qui prendra la tête de l’organisation début février, n’impose la position de la Cedeao.

Si les autorités maliennes semblent désormais vouloir s’aligner sur une proposition de chronogramme de deux ans, la partie n’était pas gagnée d’avance. Malgré la fermeture des frontières, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, s’était rendu à Bamako le 16 janvier, afin de proposer ce nouveau calendrier à Assimi Goïta, avec lequel il entretient de bonnes relations. Or, ce dernier avait estimé ne pas avoir été entendu par les dirigeants de la Cedeao qui, au lieu d’ouvrir le dialogue, ont préféré, selon lui, faire monter la pression le 9 janvier.

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