Progrès économique du Cameroun: Paul Biya croit à l’atteinte de l’émergence en 2035

Malgré le scepticisme des milieux des affaires en rapport avec le rythme de la croissance qu’ils trouvent lent, tout comme l’échec du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), le président de la République, dans son message à la nation le 31 décembre 2019, croit savoir que l’atteinte de cet objectif reste possible.

Il ne recule donc pas. Paul Biya reste presqu’arc-bouté sur l’atteinte par le Cameroun de l’émergence en 2035. Cet objectif a été réaffirmé lors de son message à la nation, le 31 décembre 2019. Ce, malgré le scepticisme des milieux des affaires, notamment le Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam), qui a clairement fait savoir que l’atteinte par le Cameroun de l’émergence en 2035 n’est possible qu’avec au moins un taux de croissance à deux chiffres. Mais également, l’échec du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), le guide de référence pour la planification du Cameroun qui n’a pas atteint les objectifs qui lui étaient assignés, et son remplacement en cours par la Stratégie Nationale de Développement pour la période 2020-2030, Paul Biya reste déterminé et affirme que « …notre objectif demeure d’accéder à l’émergence à l’horizon 2035… ». Bien que cela ne soit pas du tout une tâche aisée car, reconnait-il « …compte tenu de l’instabilité du contexte international et des tensions commerciales qui hypothèquent les échanges, il nous faudra probablement faire des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire du redressement économique durable de notre pays. Je crois que nous en sommes capables… ».

Le président de la République prend d’ailleurs à contre-pied les milieux d’affaires par rapport au débat sur le niveau de la croissance, qui pour les hommes d’affaires reste lent et ne pourrait pas permettre d’atteindre l’émergence en 2035. Paul Biya estime quant à lui qu’avec une hypothèse de croissance de 4%, comme il est indiqué dans le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour 2020, présenté récemment devant l’Assemblée nationale, ce niveau de croissance « devrait nous permettre de rester sur la trajectoire de l’accès à l’émergence en 2035. Cet objectif est d’ailleurs repris par notre projet de Stratégie Nationale de Développement pour la période 2020-2030 ».

Cette croissance, selon lui, « évolue de façon plutôt satisfaisante, même si elle reste contrariée par, entre autres, un contexte international incertain ». Et surtout qu’avec l’appui du Fonds Monétaire International (FMI), « … un travail considérable a été accompli pour redresser la situation dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI. Notre croissance a repris, l’inflation est maîtrisée, les déficits budgétaires et extérieurs sont contenus, notre dette publique reste soutenable… », analyse le président de la République.

Ce redressement économique, réitère Paul Biya « doit être pour nous une ardente obligation qui mobilisera toutes nos énergies. Il nécessite non seulement l’amélioration des conditions de vie des Camerounais, mais aussi l’exercice serein des droits démocratiques par voie de conséquence… ». Le président de la République n’oublie dans ce redressement économique, le rôle non négligeable des partenaires extérieurs, notamment, le FMI, mais aussi la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence Française de Développement (AFD), « pour leurs appuis budgétaires et leur soutien à nos réformes structurelles ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *