La noyade au Cameroun fait une nouvelle victime dans la capitale. Clark Amuam, un adolescent de 17 ans, a été retrouvé sans vie dans le Mfoundi dimanche dernier, après 48 heures de recherches intensives. Son corps en état de putréfaction avancée a été découvert par les habitants du quartier Ahala au lieu-dit « Onambélé », près de l’autoroute. Ce drame illustre une fois de plus les dangers mortels que représentent les cours d’eau urbains en période de fortes pluies, particulièrement pour les jeunes contraints d’emprunter des passages précaires.
Tragédie familiale et insuffisance des infrastructures : le récit bouleversant
Les circonstances de cette tragédie révèlent un acte héroïque qui s’est soldé par un destin fatal. « Sa mère lui avait demandé d’aller acheter du copeau. Il était accompagné de sa sœur. En cours de chemin, ils devaient traverser un pont de fortune. Il a d’abord aidé sa sœur à franchir l’obstacle. À son tour, il a chuté et s’est retrouvé dans le cours d’eau en furie », explique une source du commissariat central n°3 de Yaoundé à Efoulan.
L’élève en classe de Form 5 dans un collège privé de la capitale a été emporté par les eaux tumultueuses du Mfoundi, gonflées par les fortes pluies qui se sont abattues sur Yaoundé ce vendredi-là. Malgré ses efforts désespérés pour lutter contre le courant, l’adolescent a été englouti par les flots sous les yeux impuissants de sa sœur.
Alertés immédiatement après l’incident, les habitants du quartier Etoa-Meki, accompagnés des sapeurs-pompiers, ont mené des recherches intenses mais infructueuses pendant deux jours. Ce n’est que dimanche vers 15h que le corps a finalement été repéré à plusieurs kilomètres du lieu de la chute, charrié par le courant jusqu’au quartier Ahala.
L’équipe des sapeurs-pompiers, intervenue sur place après le signalement des riverains, a pu extraire la dépouille du cours d’eau aux environs de 21h. Les autorités du commissariat central n°3 ont ensuite remis le corps à la famille pour inhumation.
Ce drame soulève à nouveau la question cruciale de la sécurisation des passages sur les cours d’eau dans la capitale camerounaise, particulièrement dans les quartiers populaires où les infrastructures adéquates font cruellement défaut. À l’approche de la grande saison des pluies, combien d’autres vies faudra-t-il encore sacrifier avant que des mesures concrètes ne soient prises ?
À cette allure, beaucoup encore ! Malheureusement.