Le Baccalauréat 2025 au Cameroun a démarré sur une note sportive avec les épreuves pratiques d’éducation physique. Plus de 300 candidats étaient massés sur l’esplanade du Lycée technique bilingue de Nsam à Yaoundé ce 28 avril, où gymnases et pistes d’athlétisme improvisés ont remplacé les salles de classe. Entre saut à la corde, lancer de poids et gymnastique, cette première journée a donné le ton d’un examen qui se poursuivra jusqu’au 30 avril pour la partie pratique, avant l’écrit programmé dès le 21 mai.
Épreuves d’EPS et stratégies des candidats : révélations exclusives
Dans cette ambiance tendue mais disciplinée, les examinateurs veillent au grain. « Tout le monde assis. Je ne veux pas de bavardage ici. Restez concentrés ! », rappelle avec fermeté Yves Mbassi, coordonnateur des épreuves dans ce sous-centre qui évalue près de 500 candidats issus de six établissements rattachés.
L’enjeu est de taille : ces épreuves comptent pour 40 points dans la moyenne générale. Une opportunité que les élèves ne veulent pas manquer. « Je vise une moyenne de 17 sur 20, question de faire une réserve de points pour les matières coriaces comme les mathématiques, la physique ou la chimie », confie Marie Princesse Emiote, élève en terminale F4 bâtiment.
Au sein de l’atelier gymnastique, le spectacle est parfois étonnant. Du haut de ses 80 kg, une candidate enchaîne salutations, roulades avant et planche, pour terminer en sueur avec un saut de biche, provoquant quelques commentaires moqueurs rapidement réprimés par les examinateurs.
Pour garantir le bon déroulement des épreuves, cinq examinateurs par discipline, une infirmière et des agents de sécurité sont mobilisés. « Nous sommes en plein air et tout se passe comme prévu. Pas de cas d’indiscipline ou de malaise », assure Pulchérie Otele, évaluatrice du lancer de poids.
Les filières présentes sont diverses : comptabilité et gestion, action et communication administrative, électricité, maçonnerie, bâtiment, industrie de l’habillement, économie sociale et familiale. Chaque candidat doit choisir trois épreuves sur les cinq proposées.
Malgré une organisation rigoureuse, les organisateurs déplorent quelques absences et retards. Quant aux candidats qui n’auront pas la possibilité de se présenter aux épreuves pratiques, ils devront se contenter uniquement de l’écrit qui démarre le 21 mai.
Face à ce premier grand rendez-vous de l’année scolaire, comment les lycéens camerounais gèrent-ils la pression croissante à l’approche des épreuves théoriques ?
Par Michel Atangana
