Un salaire de 50.000 FCFA pour risquer sa vie face à Boko Haram. C’est la réalité brutale que vivent les militaires camerounais, poussant nombre d’entre eux à s’exiler vers la Russie malgré les risques mortels. Un phénomène en pleine expansion qui révèle la détresse profonde au sein de notre armée nationale. Un témoignage exclusif d’un soldat en service actif lève le voile sur les raisons de cet exode désespéré qui ébranle nos forces de défense.
Précarité militaire : le scandale des 50.000 FCFA qui pousse nos soldats vers Moscou
La réalité des militaires camerounais est désormais exposée au grand jour.
« Il est préférable de mourir ailleurs que dans son propre pays le Cameroun. Imaginez-vous qu’un militaire sorti fraîchement de l’école de formation et envoyé sur le terrain touche à peine 50.000 FCFA », confie un soldat sous couvert d’anonymat.
Cette somme dérisoire, insuffisante pour couvrir un loyer et la nourriture, contraste violemment avec le train de vie des hauts gradés. Selon notre source, ces derniers dirigent les opérations « dans des bureaux climatisés, pilotant les soldats comme des pions du damier ».
Les conséquences pour ceux qui osent se plaindre sont immédiates : emprisonnement, mutation punitive dans des zones inhospitalières ou retenues sur salaire. Ce système de répression maintient les troupes dans un état de soumission désespérée.
L’attaque récente dans l’Extrême-Nord, où plusieurs militaires ont été tués par Boko Haram, illustre parfaitement cette situation. « Qui d’entre eux s’est levé ou a dépêché une commission militaire pour réconforter ceux présents sur le terrain ? », s’indigne notre informateur.
Le contraste social exacerbe les frustrations : « Les vrais voleurs sont à Etoudi, construisent leurs maisons, envoient leurs enfants en Europe pendant que les enfants des autres souffrent et meurent dans les zones de crise », poursuit-il.
Face à cette situation, la conclusion est amère : « Jusqu’à la fin de ta retraite, le salaire qu’un militaire touche ne pourra jamais lui permettre de construire, tout simplement parce que les patrons des bureaux construisent des maisons et achètent des grosses voitures avec notre argent. Mieux nous partons mourir en Russie. »
Ce témoignage intervient alors que les autorités camerounaises tentent de freiner l’hémorragie des militaires vers l’armée russe, phénomène qui a déjà coûté la vie à des dizaines de nos compatriotes sur le front ukrainien.
Pensez-vous que le gouvernement devrait revaloriser les salaires des militaires pour stopper cet exode vers la Russie ?