Marches interdites du Mrc : Les condamnés font appel

Des prisonniers politique

Leurs dossiers seront bientôt examinés devant cette juridiction qui devra se prononcer sur les décisions des tribunaux militaires.

L’affaire des 106 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est désormais devant les différentes cours d’appel du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Depuis le 4 février dernier, les militants condamnés par le tribunal militaire de Yaoundé ont été notifiés des actes d’appel. C’est le 2 février dernier qu’Alain Fogue, le trésorier du Mrc, Olivier Bibou Nissack et leurs codétenus ont adressé au procureur général près de la Cour d’appel une deuxième lettre pour revendiquer de ces actes. Les militants du Mrc condamnés souhaitent que leur affaire soit examinée devant cette juridiction.

Depuis plus de deux semaines, les personnes condamnées par les tribunaux militaires de Bafoussam et Douala ont déjà été notifiées de leurs actes d’appel. Selon Me Hyppolite Meli, avocat au barreau du Cameroun, cette notification vient ainsi déclencher la mise en état du dossier qui sera transmis devant la cour d’appel afin que les personnes condamnées par les tribunaux militaires puissent être jugées conformément aux textes en vigueur. Ces 106 militants ont été reconnus coupables pour tentative de rébellion, révolution, attroupement aggravé. Ils ont été condamnés à des peines allant de deux ans d’emprisonnement ferme pour certains à sept ans d’emprisonnement ferme pour d’autres. Ils souhaitent que leurs affaires soient examinées par la Cour d’appel afin de se prononcer sur de nombreuses « irrégularités » qui ont conduit à leur condamnation. Malgré la condamnation des militants du Mrc, la mobilisation se poursuit au niveau national et international pour exiger leur libération.

Un consortium d’Ong internationales spécialisées dans la défense des droits de l’homme ont lancé depuis le 24 janvier 2022 une campagne internationale pour la libération des 106 personnes incarcérées dans le cadre des marches pacifiques organisées en septembre 2020 par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Cette campagne internationale est intitulée : « Ne les faites pas taire : Libérez maintenant les victimes de détention arbitraire ». Mandela Center international, le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), la plateforme de la société civile pour la démocratie, le Centre des droits de l’homme et la démocratie (Chrda), Nouveaux droits de l’homme (Ndh), sont les Ong qui ont initié cette campagne dont l’objectif recherché est « de demander aux autorités camerounaises de procéder à la libération des personnes incarcérées pour avoir exercé, de manière pacifique, leurs droits à la liberté d’expression ».

P.N. / 237online.com

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