Marche du 1er juin : Garde à vue administrative et polémique

L’arrêté du gouverneur du Centre 18 juin 2019 qui maintient en prison 34 personnes a expiré depuis le 04 juillet et n’aurait pas été renouvelé.

Après expiration de 15 jours, l’arrêté du gouverneur de la région du Centre du 04 juin 2019 qui ordonne la garde à vue administrative de 34 personnes
interpellées lors de la marche du 1er juin 2019 dont Mamadou Mota, premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), sa majesté Biloa Effa, chef Mvog-Betsi des Tsoung Mballa à Yaoundé par ailleurs conseiller spécial de Maurice Kamto ainsi que le docteur Apollinaire Oko, responsable régional du Mrc pour le Sud, a été renouvelé par l’arrêté du 18 juin 2019. Cette garde à vue est expirée depuis le 04 juillet 2019 et n’aurait pas été renouvelée à ce jour, selon nos sources. « C’est un véritable scandale », s’indigne un avocat.

Ces 34 personnes toujours en prison sont gardées à vue sur la base d’arrêtés qui seraient donc devenus caducs. Ces 34 personnes sont toujours en prison.

A propos de la procédure d’habeas corpus initiée par ces citoyens, sur 34 demandes introduites, 16 ont déjà été rejetées en dépit de l’absence, au moment des débats, on s’en souvient, de l’arrêté de garde à vue administrative. « Nous avons constaté que nos clients sont en prison sans mandat de détention provisoire. Ils n’ont même pas un document qui prouve qu’ils sont en garde à vue administrative. Nous voulons avoir des clarifications sur leur situation.

Nous voulons savoir s’ils sont des prisonniers ou des simples otages », s’inquiétait Me Emmanuel Simh au sujet du statut étrange de ces prisonniers. A ce jour, dans toutes les autres localités (Douala, Nkongsamba, Bangangte) où des manifestants ou supposés tels avaient été arrêtés et gardés à vue après la marche du 1er juin 2019 sur ordre des préfets, tous ont été libérés sauf à Yaoundé. Certains passent en flagrants délits (cas de douala avec 30 personnes) les autres, ceux de Nkongsamba et Bangangte ne font l’objet d’aucune procédure. « Ce qui dénote peut être d’une évolution des autorités dans la gestion des manifestations et face aux nombreux cas de violations des droits des manifestants », commente un observateur.

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