La récente prise de position de l’Union Africaine (UA) concernant la crise au Niger soulève des questions cruciales sur l’avenir de la région et le rôle des grandes institutions africaines.
La position audacieuse de l’UA
Suite à une réunion tenue le 14 août 2023 à Addis-Abeba, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a pris une décision surprenante : privilégier une solution diplomatique au Niger, en opposition directe avec la CEDEAO. En effet, cette dernière avait déjà déclenché sa force en attente dans le but de déloger les putschistes au Niger.
La décision de l’UA dénote une vision plus nuancée de la situation, mettant en lumière les risques liés à une intervention militaire, notamment la sécurité du président Bazoum et de sa famille, actuellement aux mains de la junte.
La CEDEAO, entre le marteau et l’enclume
Les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO n’ont pas fait fléchir la junte dirigée par le général Tiani. Face à cette impasse, l’organisation ouest-africaine se retrouve dans une situation délicate. La décision de l’UA met la CEDEAO en porte-à-faux, car procéder à une offensive militaire sans le soutien de l’UA serait, selon Paul-Simon Handy de l’Institute for Security Studies, une « contradiction inédite ».
La question de la légalité d’une telle opération est également posée, faisant de cette crise une véritable épreuve pour la solidarité et la collaboration entre institutions africaines.
Quel avenir pour la diplomatie africaine ?
La division manifeste entre l’UA et la CEDEAO interroge sur l’avenir de la diplomatie africaine. Comment les deux organisations peuvent-elles collaborer pour assurer la stabilité de la région ? Le dialogue reste essentiel pour trouver des solutions communes à cette crise.
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