La tension est montée, avec de premiers tirs de gaz lacrymogènes de la police, au départ samedi à Lille d’une manifestation anti-Zemmour de plusieurs centaines de militants « antifas », de gauche et étudiants contre la tenue d’un meeting d’Eric Zemmour, a constaté une journaliste de l’AFP.
La police a tiré à deux reprises des gaz lacrymogènes en début d’après-midi. Une première fois pour disperser un groupe d’une vingtaine de manifestants tous vêtus de noir tentant d’empêcher l’extraction par des policiers de l’un d’entre eux, et ensuite quand des manifestants ont brandi des fumigènes.
A la deuxième salve, la foule a reflué, avant de se regrouper et se remettre à marcher, plusieurs manifestants renvoyant à coups de pieds les cartouches de gaz vers l’important cordon policier.
Les manifestants venaient de se mettre en route pour leur parcours dans le centre-ville, à l’écart du lieu du meeting de Zemmour, derrière une banderole proclamant « Faire Bloc – Les mettre à genoux » et sous des slogans « Tout le monde déteste Zemmour ».
Les militants CGT présents ont pris la tête du cortège, au départ mené par quelques dizaines de manifestants vêtus de noir et s’affichant comme prêts à en découdre.
« Zemmour, nos parents ont connu ces idées, et ça continue, les gens sont sourds ou aveugles je ne comprends pas », s’indignait dans le cortège Christian, 68 ans, retraité.
Réunissant militants « antifas », et organisations syndicales, étudiantes et de gauche, cette manifestation fait suite à un premier rassemblement qui a réuni 500 personnes selon la préfecture dans la matinée, en présence de la maire PS, Martine Aubry, pour dire « Non au racisme, non à l’extrême-droite » à l’appel de SOS-racisme.