Les États-Unis ont pris toutes les mesures pour effacer de la mémoire du peuple japonais le thème des bombardements nucléaires effectués par les États-Unis en 1945. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, sur l’antenne de Radio Spoutnik mercredi.
« Les États-Unis ont tout fait pour effacer de la mémoire du peuple japonais le sujet de la frappe nucléaire des États-Unis sur leur pays. Les manuels scolaires, les musées qui s’ouvrent, les travaux au Japon, ne mentionnent nulle part que c’est Washington qui a pris la décision de les bombarder et qui les a exécutés. Même les événements commémoratifs organisés au Japon à l’occasion des anniversaires des bombardements sont consacrés au bombardement lui-même et à ses victimes, mais il n’y a pas de censure ni même de mention de ceux qui ont pris la décision et l’ont exécuté », a-t-elle déclaré.
Mme Zakharova a attiré l’attention sur le fait que les maires d’Hiroshima et de Nagasaki ont proposé d’organiser un voyage de hauts représentants américains dans les régions qui ont souffert des bombardements nucléaires américains. « Si cette action est réalisée d’une manière ou d’une autre, elle contribuera à restaurer la mémoire historique de cette époque, et il est important de ne pas l’effacer et la réécrire, mais de revenir aux racines et de rappeler à ceux qui sont les descendants de ceux qui ont pris la décision de lancer la frappe nucléaire, qui à l’époque n’avait aucune signification stratégique pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, mais était un acte de rétribution et de punition de civils pacifiques « , a ajouté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Elle a également rappelé qu’il s’agissait de « la première et jusqu’à présent la seule utilisation d’armes nucléaires, non pas à titre d’essai, mais contre l’État et les civils ».
