Les États-Unis n’ont pas l’intention de lancer des hostilités contre la Russie en Ukraine, mais si nécessaire défendront le territoire des alliés de l’Otan, a déclaré ce vendredi le président américain Joe Biden lors d’un discours consacré à la situation en Ukraine.
« Nous n’allons pas combattre contre la Russie en Ukraine. Une confrontation directe entre l’Otan et la Russie provoquerait la Troisième Guerre mondiale et nous ne devons pas la commencer, a-t-il indiqué. [Mais] nous continuerons de nous serrer les coudes avec les alliés en Europe, donnant un signal sans équivoque: nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan avec toute notre puissance, une Otan unie et manifestant une énergie nouvelle. »
Joe Biden a esquivé la réponse à la question de savoir si Washington possédait des informations appuyant les déclarations de certains pays occidentaux sur une prétendue menace d’emploi de l’arme chimique par la Russie en Ukraine. « Je ne parlerai pas de renseignements. Cependant, la Russie le paiera cher si elle utilise des armes chimiques », a noté Joe Biden.
Il s’est également dit certain que la Russie ne remporterait aucun succès en Ukraine. « Nous savons d’ores et déjà que la guerre de Poutine contre l’Ukraine ne mènera jamais à la victoire. Il espérait dominer l’Ukraine sans combat et il a échoué. Il espérait diviser les Européens et affaiblir leur détermination et il a échoué. Il espérait ébranler l’Alliance transatlantique et il a échoué. Il espérait scinder la démocratie américaine – du point de vue de nos positions – et il a échoué. Le peuple américain est uni, le monde est uni et nous nous tenons [aux côtés] du peuple ukrainien. Nous ne laisserons pas les autocrates et ceux qui se croient empereurs dicter les axes du [développement] du monde », a affirmé Joe Biden. Selon lui, « les démocraties se lèvent pour réagir au moment présent ».
Le président Vladimir Poutine a déclaré le 24 février qu’en réponse à une demande d’aide des Républiques du Donbass, il avait décidé de lancer une opération militaire spéciale. Il a souligné que Moscou n’avait pas l’intention d’occuper des territoires ukrainiens et que l’opération avait été lancée en vue de la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine. L’Occident a alors décrété des sanctions contre la Russie. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié ces démarches de « sorte de taxe sur l’indépendance ». Il s’est dit certain que « cette hystérie passerait » et qu’une solution au problème serait trouvée.
